Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

24 avril 2010

PIN PON PIN PON


Au musée des Pompiers à Champagne au MONT d'Or
Tit a essayé le casque ignifugé

Printemps trop occupé
au revoir pour un temps
Portez-vous bien les jardiniers
et portez beau les mots et les couleurs !

et pour le dessert
Gâteau aux noix

200g cerneaux pas trop hâchés
250 de sucre
250 de farine
4 œufs
20 cl huile de noix
25 cl vin blanc
1 sachet levure
1 pincée de sel

mélanger sucre et œufs
ajouter farine, mélanger. Puis vin blanc, noix, sel
travailler vigoureusement
incorporer ensuite la levure et l’huile
verser dans moule à manqué beurré et fariné
cuire à four moyen (6) 50 mn

21 avril 2010

printemps à ras bord


A La Loue quand tout sourit
même les pissenlits sont jolis
Et les pâquerettes et les primevères
Suffit d'arrêter à temps la faux de Pierre
Aux splendeurs du magnolia
je mesure ma chance d'être là et bien là !
merci Marico pour la visite régulière
Elle encourage la jardinière
de mots ou de chicorée amère
(petites fleurs bleues toutes les deux !)

20 avril 2010

LES MONDINES


Je reviens de chez Lauradena. Contente de ma visite et de celle d'une compatriote italienne de son âge. Elles me racontent les Mondines de leur enfance. Lauradena fut l'une d'elles, toute jeunette, toute gringalette. Pour la faire embaucher sa mère se présente aux rizières du Piémont. Se rend quelques jours au travail et annonce au surveillant "Demain je fais le pain, je t'envoie ma fille !" le lendemain durera toute la durée de la récolte. "Si on voulait manger il fallait travailler!" Sa mère ne se reposait pas pendant ce temps elle était à un autre travail. "Après la guerre il y avait du travail" Le surveillant c'était un garde chiourme d'un troupeau de femmes. Il était derrière nous dans les rangs et défense de parler, de se relever ! Les femmes mariées me protégeaient, me faisaient ramasser les tas d'herbe pour que je ne prenne pas mal au dos et que je continue de grandir. 10 km aller et au retour à pied ! Toutes n'avaient pas un vélo. Départ à 3 heures du matin ! Une version de Bella cio est consacré aux mondines.

les cucumelles ce sont tout simplement les primevères sauvages

16 avril 2010

LES CUCUMELLES


Ce sont les primevères. Dans le langage de mon enfance. Pourquoi ? Quelle étymologie ? je n'en sais rien. mais c'est souvent le mot qui me vient à l'esprit quand je les regarde au printemps. Cette année à St Nizier il y en a partout. J'ai cru que c'était mes quelques importations de La Loue qui avait réussi mais à les voir aussi drues, aussi nombreuses chez les voisins j'en doute !
Petites fleurs qui se débrouillent très bien toutes seules, qui se répandent et répandent leur appel jaune tendre au printemps. Braves Cucumelles ! Continuez !
Il y a aussi les chèvres qui sont de sortie au printemps. Braves chèvres à fromage continuez vous aussi à faire tinter vos convictions ! cette année j'ai inauguré de rouler le fromton blanc dans des graines de lin, de sésame, ... c'est bon, c'est joli !

15 avril 2010

DAME QUICHOTTE


II disait “J’irai--t-en guerre
-à bride abattue-
Mon casque et ma rapière
Que je coure sus !"

Elle disait:”J'ai trop de peine!
Et ton coeur? ton coeur!”

II monta dans la Tour Mente
pour y mieux cacher
tous les fantômes d'amantes
qu'il voulait baiser.

Elle jeta aux oubliettes
leurs cheveux défaits.

Quand elle eut fait la cuisine
et refait Ie lit,
elle dit à la salamandre :
“Je n’en vais d'ici"
Ame errante, sur Ies routes
elle mendia son pain;
Dans les villes incendiées
perdit ses souliers;
Vendit ses cheveux pour boire
une goutte d'eau,
Puis s'allongea pour mourir
auprès du ruisseau.

Sur un air de barcarolle
Phoebus éclatant,
il arriva sur sa miôle*
au fit du courant.

Doucement la fit monter
sur Ie bourriquet.
Me d
quichotte
Depuis ... Dans les plaines vagues
on voit chevaucher
Don Sancho, Dame Quichotte
sur leur destrier.

* mule en patois

14 avril 2010

SEQUESTREES


oui Solange il s'agissait bien de neige fraîche d'hier. Aujourd'hui les rayons ont eu le dernier mot.
hier au soir je me suis donc coltinée non avec la pelle à neige mais avec le mot proposé à l'atelier d'écriture

Les femmes séquestrées dans leur cuisine. Allons donc ! elles qui savent sécréter des chalumeaux, des pinces monseigneur, des toupies volantes et souterraines ! Même si on te ligote n'oublie pas que tu as toujours pleine liberté dans ta tête. il y a des mots couverts, des mots clos, des mots retenus, des mots tus mais il n'y a pas de mots interdits. La mise sous séquestre de ta parole peut toujours être contournée. Au moins dans nos civilisations où la raison du plus fort peut être battue en brèche. Rejoins les autres ! Ligues, syndicats, chapelles, groupements d'intérêt, coopératives, partis, équipes ... entre et sors ! Donne et va chercher ! Fabrique tes moellons non pour séquestrer à ton tour mais pour te construire. A travers les saisons, leurs changements de rythme, leur ralentissement ou leur précipitation, trouve la saison de ton sang. Plus facile à dire qu'à faire, diras-tu. Certes ! Au moins échappe à la fascination du donjon, de la geôle, du voile ... Points, fabriquez vos lignes ! Lignes gardez le contrôle de la côte ! Côtes, sachez accueillir les frégates comme les mouettes ! Mouettes ne gueulez pas votre détresse par dessus les toits sans taper aux carreaux ! Fenêtres closes, d'un geste ouvrez-vous sur le large ! Enfin et pour finir la péroraison, caractères, dépensez-vous jusqu'au dernier quels que soient lassitudes, fractures, passages à vide, étonnements tardifs, scléroses, nécroses ( sequestre : petit fragment d' un os) ! Grande gueule ouvre-toi au féminin !

de Henri Michaud " J'écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. là est l'aventure de ma vie."

13 avril 2010

NEIGE ET RAYON


Ô rayon apprends-moi la patience de l’ombre
De la fleur en bouton, du tournant du sentier
A espérer les soirs à l’égal des aubes
À n'attendre en l'enfant que ce qu'il peut donner

Ô la nuit apprends-moi que tu es la lumière
Qu’il y a des couleurs dans ton noir absolu
Qu’il y a vérité jusqu’en l’eau de mes rêves
Et que je suis encore quand je crois n’être plus

Ô mère apprends-moi la patience des gestes
Seulement la patience, non pas l’humilité
Apprends-moi à pétrir, apprends-moi à calmer
Et à m’oublier moi quand j’oublie tout le reste

Ô rayon apprends-moi la patience d’aimer

12 avril 2010

INSOMNIE


en écho à Gazou et Solange
d'insomnies anciennes mais qui n'ont guère changé !

Qu'ont donc mes doigts dans la nuit qui s'éveille
si lents, si gourds
et qu'a donc ma cervelle
à toujours remâcher les mêmes arguments sourds

Porte La Nuit l'espérance du jour !

Quatre chaînons. Fallait-il qu'ils soient quatre ?
je lime en vain.
Tente sommeil d'endormir leur étreinte !

Sont-ce les mots ? Est-ce stupide rime ?
Echo de quoi ?
Dans la vieille eau qui charrie mes méandres
je cherche. Quoi ?
Viens donc Passeur ! Viens chercher la bergère !
Elle n'en peut plus.
Sur l'autre rive j'entends ma voix qui hèle
et me salue.

Mais ces remous ... Mais ce courant sauvage ...
Le Rhône en rut.
Ai-je rêvé ? Le vent sur mon échine
la barque au loin ,
L'heure est silence. J'assiste à ma table
au rude effort.
Point de passeur. Point de rive.
Point d'obstacle.
Et je m'endors.

10 avril 2010

LE LIVRE !


le livre ! merci les amies de m’en demander des nouvelles. Il est parti ce vendredi chez l’imprimeur
Son nom MOTS ET COULEURS ne vous étonnera pas ! je voulais clore l’exercice de ces cinq années.
J’ai commencé à piocher systématiquement dans le blog puis, submergée, j’ai laissé tomber l’encyclopédie pour le petit carnet de hasard. Plus attachée à ce que le texte me rappelait du moment d’écriture, de son bonheur, de son intensité ou simplement des circonstances de sa venue qu’à une quelconque « valeur » littéraire ou originale. Je m’étais donné comme consigne la légèreté. Ce qui ne m’a pas empêché de placer quelques textes « graves ». Depuis trois ans ça mijotait tout doucement. Finalement j’ai pris date avec l’ami Bernard et nous touchons donc au but.
L’ensemble est constitué de Sept (septenat oblige) groupements de textes … disons … poético-gelziniens
Voici la page inaugurale de la partie : « Au jardin : la cinquième saison. » Chaque partie est annoncée par une peinture. Aucune photo à l’intérieur. Se termine par une chanson. 10 textes à l’intérieur. La dernière « Treize à la douzaine » n’est faite que de chansons un CD d’accompagnement est prévu pour en donner le son.
Voilà ! je suis heureuse et il m’a quitté. C’est bien !
Passons à autre chose ! merci beaucoup, beaucoup, de votre intérêt. C’est de vous savoir au bout de la chaîne qui a motivé ma constance !

09 avril 2010

Cliquer Clivia



La brume se lève autour de la maison. Les deux arbres en face de ma fenêtre me saluent maintenant comme tous les matins, m’offre la belle harmonie de leurs branches en attente de frondaisons et de fruits ( l’un est un cerisier mais appartient aux pies et au nouveau voisin)
Idem le clivia sur la véranda. Il a perdu toutes ses feuilles à cause du gel mais il tient le coup, il a réussi à rattraper la fleur et il nous la donne, humblement, superbement : en bon petit chrétien.
Je viens déjà de loger deux MAIS sous mes doigts.
Il n’y a pas de « mais » ! disait ma mère quand il fallait passer outre.
il n'y a que arbres et clivia en soi (e?)

08 avril 2010

RêVE de VALSE


Je ferai valser les couleurs
doucement comme l’eau le cygne
Je verrai valser les couleurs
comme le linge claque au vent
au long du fil …
Et si la valse tout à son aise
descend jusque dans la fournaise
j’y brûlerai tous mes vaisseaux
Qu’apparaisse enfin le signe
cloué au centre de la cible
de force 10 incoercible
sur l'échelle de la lumière !

07 avril 2010

trouver le module


ils ne travaillent pas ! Ils chantent !( St Marc ce lundi : Mendelson Paulus "la conversion")

Je n'arrive pas à trouver le module ! Et pourtant je voudrais la signer cette pétition pour préserver le dimanche d'être un jour ouvrable et corvéable à merci. www.cftc-paris.com. Essayez !
je n'arrive pas à trouver le bidule qui mettrait l'huile dans les rouages d'une vie un peu plus soft et cool à nos enfants, vivable en quelque sorte. On y avait tant cru nous les vieux. Pas possible de mourir avant le travail terminé !

"Peut-être sans que je l'aie su
nous avons fait la route ensemble
tout le long de ces jours qui tremblent
d'être passés inaperçus

J'ai pourtant cueilli mes saisons
sans en laisser échapper une
j'ai pourtant payé à la lune
ma part de rime et de raison

Je m'en venais d'après le vent
afin que tu m'y reconnaisses
et si j'ai croisé ma jeunesse
L'aurai laissée passer devant" Gilles Vigneault 13 Avril 1962

05 avril 2010

Lundi De Pâques


l'orchidée de Frédérique cultivée en pleine terre à Toulon.

"Je viens de cette âme qui est à l'origine
de toutes les âmes

Je suis de cette ville qui est la ville
de ceux qui sont sans ville

Le chemin de la ville n'a pas de fin

Va, perds tout ce que tu as
c'est cela qui est le tout."

Rûmi

04 avril 2010

Pâques aux tisons


Belle couche de neige bien blanche. Parcours de splendeurs de St Nizier à Autrans ce matin.
Tristesse : pas d'enfants, de petits enfants pour fêter cette blancheur toute neuve
Des petits oeufs offerts par E mail Merci TatiLili ! ceux-là ne feront pas mal au foie

Il est bon de franchir
chaque jour une étape

Comme l'eau vive
qui ne stagne pas.

Hier s'est enfui, l'histoire d'hier
elle aussi est passée

il convient aujourd'hui de conter
une histoire nouvelle.

Rûmi

02 avril 2010

de Charles à Lisa


: « Vains sont les enseignements et les croyances quand ils rendent l’homme malheureux dans son existence ; dénaturés sont les sentiments qui causent affliction et désespoir. L’homme a mission de trouver le bonheur sur la terre ; il se doit de marcher dans la vie, heureux, répandant sa joie en quelque lieu qu’il se trouve. En ce monde nous ne sommes pas des réprouvés mais des enfants ignorants ayant à charge de découvrir les merveilles de la vie et les secrets de l'âme, d’adorer l’esprit universel et éternel."
Khalil Gilbran « l’esprit rebelle »

01 avril 2010

suite à ... et colimaçon





"Colimaçon
regarde, regarde donc
l'ombre que tu fais"
Kobayashi Issa