Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

20 avril 2013

neige d'avril

n'arrête pas la pèlerine !

Hier au soir après une belle soirée " mon voisin est un artiste" le coeur était chaude te les pieds prêts à tout tenter

Ne croyez pas que ça ne s'est jamais vu, je retombe sur ce mot de ma  Maman

" Temps brumeux on se chauffe je contemple mes fleurs tout va bien grosses bises et que l'hiver foute le camp"

la neige, mais j'ai confiance en ma pelle !
Pensée de printemps à planter pour attendre de pied ferme les contretemps et les embrouillaminis ...

19 avril 2013

à LA bonheur !

toutes belles et toutes nouvelles 
les petites filles au printemps 
ont les yeux lavés de la veille
et le sourire du lendemain

merci ! 

c'est si beau quand tombe la pluie
lentement sur le jour tranquille
de recueillir l'instant joli
où le coeur a de la bonheur

car LE bonheur est trop commun
LA bonheure c'est du temps à prendre 
sans regrets et sans espérance
comme grappes entre ses mains

la bonheur c'est de la vendange !
à boire à La Bonheur du
jour
on devient des indélébiles
c'est si bon quand la bonheur brille

comme le soleil sur l'amour 

16 avril 2013

au coeur du printemps


Sortie dans la nuit
C’est simple la nuit. Pourquoi n’être pas sortie plus tôt ?
Pas de bruits. Seul un âne qui s’exprime lentement, sobrement, et rejoint les étoiles.
Les primevères dans une lueur douce encore plus présentes que de jour. Je ne les avais pas remarquées aussi nombreuses et fournies.

Le rêve après. Une amie morte qui y vient. Hier j’ai tenu dans mes mains le bonnet de théâtre qu’elle m’avait tricoté. Dans le rêve, son enfant, un petit garçon, mort lui aussi. Peut-être ma prière pourrait-elle lui redonner la vie ? Et c’est ce que mon simple souhait suscite. L’enfant se relève, me regarde, je prends l’enfant dans mes bras  …

Primavera, printemps, primevères …

Hier les enfants à l’école assis par terre pour l’heure du conte. Une fille très savante en étymologie, un garçon reconnaissant le conte et se souvenant des graines de piroulite qui rendent le corbeau musicien …

J’ai trouvé dans la cour un cœur abandonné … la montagne en a pris la forme


15 avril 2013

Joie


Joie

C’est comme si on avait passé mon sang au tamis pour en chasser les globules noirs
La petite joie du matin fuse.
Elle est dans mes pieds nus qui emprunte à l’herbe la pluie de la nuit ;
Elle est dans ma main droite qui cueille les primevères , passe à la gauche qui les stocke. Encore une et une pour la salade …
Elle est dans mes yeux qui arrondissent autour d’eux leur découverte des ronds de fée. Là, et puis là, encore là sous la haie …
Elle est dans la mémoire qui tend le panier rond lui aussi, d’osier, que le Gène avait tressé avant le voyage aux antipodes et vendu au profit du club des anciens. Et tout à côté elle est avec toi ma Vivi, ma voisine de toute la durée de ma vie, ma sœur, mon amie, la marraine de Roger mon frère, à seize ans ( Serge mon neveu a fait pour moi le calcul)
Sacrée joie du matin !

«  cette sorte de sourire que sont parfois aussi les fleurs au milieu  des herbes graves » ( Philippe Jacottet)

Julie c'est avec la photo que tu avais prise d'elle, celle où elle tient devant sa poitrine deux tournesols, que nous avons accompagnée Sylvie dans le grand jardin. Tu te souviens qu'il n'y a qu'avec toi qu'elle souriait à l'objectif !

12 avril 2013

en ligne de conte


En ligne de conte


Je prendrais mon temps sur tous les rivages
À douter de rien, à tenter le tout
Le tout et le rien forment un équipage
Je perdrais mon temps entre deux atouts

Mon premier sera d’avoir pour nacelle
La vague du temps et moi par dessus
J’aurais pour second entre mes prunelles
De quoi lire l’heure et sans retenue

Faute d’avoir pu avant que de naître
Choisir et mon nom et mon épitaphe
Je signerai l’une du bout de mes lèvres
Et graverai l’autre d’un large paraphe

Enfin reposée, au seuil de ma porte
D’avoir pu lier le propre au prénom
Laisserai aux fous avant que je sorte
Le soin d’accorder tous mes violons

10 avril 2013

un beau petit matin



C’est un vrai matin d’espérance
Qui ouvre les volets transis
Plus d’inquiétude et de souffrance
Plus de loup caché sous le lit


C’est un vrai printemps qui s’annonce
En fleurs, en coucous, en pinsons
Le temsp a posé des galons
Sur la robe bleue du silence

J’ai le temps caché dans mes manches
J’ai  le soleil dans ma maison

09 avril 2013

Nuage-d'Avril



Ce matin pour chercher un peu de printemps dans les contes toujours et toujours pour ces élèves à la demande des instit, je tombe sur une histoire de Nuage d'Avril ... une petite souris. Et ben c'est moi Nuage d'Avril. Juge un peu !

« on l’estimait trop folle. En vérité Elle était affligée d’un grave défaut. Elle entendait sans cesse un bruit confus, une rumeur vague, une musique infiniment ténue que personne, sauf elle, ne percevait. De temps en temps, dans la paix des herbes, elle levait la patte devant son museau, et le regard soudain perdu, disait à ses compagnes
-       avez-vous entendu ?
-       non, répondaient les autres. Quoi donc ,
-       ce bruit joyeux, menu
-       tu rêves, ricanaient les sœurs.
Nuage d’Avril se taisait, mais n’en estimait pas moins, seule contre tous, que son bruit était indiscutable …
/… /
Nuage D’avril se débattit, abandonnée dans une immensité sans bornes. Elle grimpa, grimpa jusqu’au delà de ses forces, hissa une dernière fois son petit museau, perdit conscience.

Quand elle s’éveilla, il lui semblait qu’elle sortait d’un songe. Elle s’ébroua, ouvrit les yeux. Miracle : elle voyait ! Elle était parvenue au bout du voyage. Elle était au cœur même du soleil. De majestueux oiseaux se tenaient autour d’elle et la contemplaient avec respect. Elle regarda son corps, lissa son poitrail et rit, émerveillée : Nuage d’Avril n’avait plus rien d’une humble souris grise. Elle était devenue un aigle."

Bon d’accord la mutation n’est pas tout à fait achevée mais j’ai compris à quoi servent les
acouphènes. À me guider vers le soleil.

08 avril 2013

c'est parfait !


Ça cliquète, ça grésille

Ça chipote, ça émoustille
Ça chuinte et ça bise-billes
Sans arrêt

Où trouver la clé des songes
Et la sortie des mensonges
La voiture dans le parking
Le couplet

C’est pas l’heure, c’est pas la gloire
Pas la paix dans la mémoire
Pas les chaussettes dans l’armoire
Bien rangées

Mais ça n’a pas d’importance
Demain reviendra la chance
Resurgira l’abondance
Les p’tites fleurs

Violettes et primevères
Perce-neige, fritillaires
Chrysanthèmes au cimetière
Pour toujours

Chaque chose à sa place
Chaque reflet dans la glace
Chaque soupe à la grimace
Accepté

Et sur le bord de la tasse
Au fond de la chambre basse
Tout chouette, tout extra, tout classe

Une dragée de silence

C’est parfait !

06 avril 2013

c'est le moment ...

Quand la brume Johnny
se fait si dense, si intense
si lancinante, si envoûtante
c'est le moment Chéri
de rentrer les épaules
de sortir les dessins, les peintures,
les musiques
pour lui rire au nez ou lui pincer les fesses
car la brume Johnny
cache sous ses dentelles
peut-être des soleils !

04 avril 2013

bon ! d'accord !


Bon ! d’accord ! il pleuvait
Les prés étaient mouillés
comme un mouchoir de veuve
Mais à l’heure convenue
Il est bien arrivé
Le bonhomme Printemps
Et s’il a éternué
C’était- n’en doutons pas !-
Juste pour s’annoncer
Sans que nous prenions froid
À l’attendre en plein vent
En nous croisant les bras