Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

05 novembre 2015

d'autres fruits ...

ceux-là forment tonnelle à Perpignan. Un simple plant a colonisé le jardin, ils se sont pliés pour faire tonnelle. On les appelle Cristophine ou chayote. Quel que soit le nom choisi ils s'apparentent aux cucurbitacés et à toutes les recettes y afférant. Je les ai cuisinés simplement cuits vapeur, en quiche, en accompagnement de viande, en gratin. Ils viennent de Guadeloupe je crois depuis déjà une dizaine d'années. J'ai essayé de les obtenir sans succès en Bas-Dauphiné. Je n'en ai encore pas vu sur les marchés.

plutôt ballon de rugby que de foot comme les précédents macluras

04 novembre 2015

un petit matin de bonheur

Non il n'est pas au soleil, la pluie chante sur les vitres des rigoles amusantes
Tout est plaisir dans le plaisir d'un bon réveil !
Regarder d'un bon oeil le dessin de la veille et ses premières couleurs
et puis le livre offert par l'amie qui s'ouvre à la bonne page, celles d'hier et d'aujourd'hui :
"Alors prendre le temps. lâcher un peu la bride à nos sens. Par la disponibilité que suppose le geste élémentaire du dessin, mettre le monde à portée de mémoire. Et renouer, peut-être avec l"homme essentiel enfermé en nous." Anne le Maitre "Bonheur de l'aquarelle",
merci Solange ! Intarissable ce petit livre !
De sa lecture à haute voix, enchaînement du bon compagnon avec un de ses propres textes relatif au propos : de la photographie et du dessin. Merci Pierre ! c'est donc à cela que tu t'attelles quand j'aimerais te ramener entre le lit et la vaisselle !
Cerise sur le gâteau : le mail de Fred joignant l'écrit à l'image de l'Arlésienne. Je ne me sens pas autorisée à faire paraître son beau poème mais le dessin oui ! il est signé d'une certaine Jocia.

c'est un petit matin
où toutes les rencontres
ont décidé de faire la ronde
un matin de mots clairs et de pluie sur la vitre
un matin de printemps bien qu'on soit en automne
c'est un petit matin qui comme l'Arlésienne
est libre de danser et de partir plus loin
de revenir entre les mailles,
entre les peines
faire son petit bonheur sans attendre demain

03 novembre 2015

Ils regardent


Ils regardent


Inlassablement ils nous regardent. Nous sommes venus en Arles pour les visiter. Sur la  bonne réputation transmise par les livres et par internet. Mais là dans cette visite privée c’est eux qui choisissent de nous observer. Bienveillants certes, immobiles et perdus dans la contemplation de notre espèce. Certains depuis des siècles juchés sur leurs colonnes, d’autres, seulement d’hier, sur les murs d’une exposition temporaire. S’ils nous accordent leur attention c’est que nous sommes intéressants. Pensez ! nous avons abandonné pour trois jours nos cimaises habituelles, nos opinions hâtives. Nous nous sommes accordé le temps. Nous sommes tout prêts à leur faire confiance : oui le monde est beau ! oui nous avons plaisir à avoir des yeux pour voir, des jambes pour parcourir et la bourse suffisamment garnie pour nous déplacer.
Sans manifester bruyamment notre reconnaissance, eux pour notre volontariat de bonheur, nous pour leur constance dans leur foi, nous nous regardons. Nous nous remercions en silence.


le fil du Rhône


Le fil du Rhône

Difficile même dans un musée aux fenêtres donnant sur ce courant de ne pas chercher à le rejoindre au moins des yeux.



Le fil du Rhône en permanence est tendu entre les deux rives, entre le ciel et l’eau, entre les siècles et ce jour. Nous avons admiré la longue barque romaine repêchée et conservée au musée d’art antique, aujourd’hui c’est une péniche qui occupe toute l’avant-scène.
Les ponts l’enjambent avec leurs cohortes rugissantes, les quais le longent distribuant les rues sur plusieurs niveaux et pour rejoindre la gare il faut grimper et descendre des escaliers qui distribuent les niveaux. Même lorsqu’il disparaît derrière des parapets on le repère, on l‘imagine. Le fil du Rhône nous pêche à sa ligne.
En rêve aussi il se profile. Le seigneur Rhône à Arles est bien ce compagnon de mon enfance en Bas-Dauphiné que je redoutais tant pour ses incartades et dont j’étais fascinée chaque fois que je le retrouvais gentiment pelotonné entre ses berges. Le Seigneur Rhône aujourd’hui comme hier.