INSOMNIE
en écho à Gazou et Solange
d'insomnies anciennes mais qui n'ont guère changé !
Qu'ont donc mes doigts dans la nuit qui s'éveille
si lents, si gourds
et qu'a donc ma cervelle
à toujours remâcher les mêmes arguments sourds
Porte La Nuit l'espérance du jour !
Quatre chaînons. Fallait-il qu'ils soient quatre ?
je lime en vain.
Tente sommeil d'endormir leur étreinte !
Sont-ce les mots ? Est-ce stupide rime ?
Echo de quoi ?
Dans la vieille eau qui charrie mes méandres
je cherche. Quoi ?
Viens donc Passeur ! Viens chercher la bergère !
Elle n'en peut plus.
Sur l'autre rive j'entends ma voix qui hèle
et me salue.
Mais ces remous ... Mais ce courant sauvage ...
Le Rhône en rut.
Ai-je rêvé ? Le vent sur mon échine
la barque au loin ,
L'heure est silence. J'assiste à ma table
au rude effort.
Point de passeur. Point de rive.
Point d'obstacle.
Et je m'endors.
2 commentaires:
ô n'as tu pas pensé que c'est famine qui te tient les yeux ouverts?
ventre affamé n'a point d' oreille
pour le doux murmure du sommeil
Quelle chose déplaisante que d'être fatigué et de ne pouvoir dormir.
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