Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

20 avril 2010

LES MONDINES


Je reviens de chez Lauradena. Contente de ma visite et de celle d'une compatriote italienne de son âge. Elles me racontent les Mondines de leur enfance. Lauradena fut l'une d'elles, toute jeunette, toute gringalette. Pour la faire embaucher sa mère se présente aux rizières du Piémont. Se rend quelques jours au travail et annonce au surveillant "Demain je fais le pain, je t'envoie ma fille !" le lendemain durera toute la durée de la récolte. "Si on voulait manger il fallait travailler!" Sa mère ne se reposait pas pendant ce temps elle était à un autre travail. "Après la guerre il y avait du travail" Le surveillant c'était un garde chiourme d'un troupeau de femmes. Il était derrière nous dans les rangs et défense de parler, de se relever ! Les femmes mariées me protégeaient, me faisaient ramasser les tas d'herbe pour que je ne prenne pas mal au dos et que je continue de grandir. 10 km aller et au retour à pied ! Toutes n'avaient pas un vélo. Départ à 3 heures du matin ! Une version de Bella cio est consacré aux mondines.

les cucumelles ce sont tout simplement les primevères sauvages

2 commentaires:

Blogger Marico Renaud a dit...

Merci pour l'histoire de Lauradena...et pour les primevères!
Je te lis régulièrement. Tu élargis mon univers et de belle manière!

mardi, 20 avril, 2010  
Blogger Solange a dit...

Merci pour les primevères. Par chance que c'est moins fréquent aujourd'hui les jeunes qui travaillent aussi dur.

mercredi, 21 avril, 2010  

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