Mots et couleurs
textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles
31 mai 2012
Ronde du retour
Enfin, voici les amis, tour à tour,
Hydropathes,
Sans épates, sur leurs pattes
De retour
Longues furent leurs absences !
De profondis, les vacances !
On voit,fortes,
Leurs cohortes,
Par les portes,
Revenir …
Pour sûr encor les bourgeois vont frémir !
Les bonasses !
Et leurs faces,
Très cocasses
Vont blêmir ;
/…/
le président fait sa tête,
il agite sa sonnette
« Du silence !
Qu’on commence ! »
Bonne chance
Et succès !
CABRIOL (1850,1927)
19 mai 2012
un jeune auto-stoppeur
Tu écris des poèmes
C’est croquer une pomme
De la chair des mots
Nourrir ton appêtit
C’est espérer le chant
En écoutant le cri
Et c’est poser l’enfant
Sur tes épaules d’homme
Tu donnes tes poèmes
Comme on prend une pomme
Simplement
en tendant la main vers le
pommier
Comme le paysan se doit de
labourer
Pour que le don ne vienne
Qu’à force de besogne
Et je lis tes poèmes
Heureuse d’y retrouver
ma fièvre adolescente
ma confiance dans les mots
sortis de leur vergogne
ma rage de comprendre
et ma joie d’espérer
17 mai 2012
ça va bien
oui Solange, ici ( à Sète), aujourd'hui, il faudrait être difficile pour se plaindre
1- les expositions s'exposent :
" Images Singulières" dans toute la ville, 4ième rendez-vous photographique
Pour aujourd'hui vu au centre régional d'Art contemporain
Project-room d'Albert et Verzone
"du temps de l'argentique: un appareil de grand format, un pied, la pose et une économie de prises de vues, le contraire du mitraillage, de l'image volée dont le sens se perd dans la multiplicité des vues ..."
2- les peintres amateurs exposent. Quelle variété ! à la halle Georges Brassens, une centaine d'exposants, j'ai parcouru attentivement TOUTES les allées.
3- Jean Vilar, enfant de Sète est honoré dans le lieu même de la boutique de ses parents d'une superbe rétrospective. On le voit en mouvement, on l'entend. Palais de Chaillot, festival d'Avignon, prendre exemple à l'heure du changement pour revenir au grand bain culturel et populaire.
16 mai 2012
14 mai 2012
et le muguet ...
fleurit au bois.
traversant le bois j'ai pensé qu'il devait être fleuri mais la cheville récalcitrante n'a pas voulu aller jusqu'à le pourchasser dans les bosses et creux ...
C'est lui qui vient à moi ce matin en bouquet porté par la main d'Aneta
Aneta c'est déjà le bonheur en fleur, en bisous, en caresses dans le dos pour qu'il se redresse ce dos d'hiver
Pour elle et pour moi, pour le bonheur et la joie en bourgeon, je lui chante la chanson déjà vieille de quelques vingt années ...
chanson facile à dater puisqu'elle parle de ma mère, de la naissance d'Estelle une de mes petites filles, trois, en fleur aujourd'hui dans leur vingt ans resplendissant
LE
MUGUET
Les
lumbagos et les sciatiques
faisaient la nique à nos printemps
ll y
avait Ni-Chaud-Ni-Froid
Qui
aurait voulu occuper l'temps
Mais
notre bon vieux cœur pas sage
Rit à
intelligible voix
Nous
repartîmes d'un bon pas
Printemps
revient dans les parages
Et le
muguet fleurit au bois.
C'est
vrai qu'un arbre qui se dresse
Vaut
mieux que toutes les leçons
C'est
vrai qu'un canard qui paresse
Sur
l'étang vaut une oraison
C'est
vrai que planter mes glaïeu1s
J'entends
la terre qui dit oui
C'est
vrai je vais être aïeule
Et je me
sens comme un cabri
Et le
muguet fleurit
Le
loriot le coucou et Pierre
M'ont
dit ce matin qu'ils m'aimaient
Je l'ai
répété à ma mère
Ses yeux
bleus sont devenus gais
Danielle
apporte d'autres plantes
Nouvelles.
Demain j'ouvre un cahier
Demain
il faudra que je chante
Aujourd'hui
,j’ai à repiquer
Et le
muguet ...
Merci à
Dieu s'il peut entendre
Merci à
vous qui supplée
Chaque
fois que je deviens chancre
Et
lorsque j'ai peur de l'été
Merci à
tous et à personne
Le grand
mystère est arrivé
Moins je
demande plus il me donne
Plus je
perds et plus j'ai gagné
Et le muguet
Ô le muguet !
13 mai 2012
04 mai 2012
Elle revient
Elle avait la langue bien pendue
Les coudées franches
Elle avait les pieds dans les nues
Et sur les planches
Des deux mains elle prenait le temps
Par la manche
Et se retrouvait dans l’décor
De tout son corps
Forcément à l’aube elle avait
Les joues roses
Des béquilles quand le soir venait
Sur les choses
À force d’emmêler ses pinceaux
Comme tout l’monde
Elle se retournait sur le dos
La Joconde
Pour les mirettes qu’elle n’avait pas
Dans sa poche
Elle avait chaussé des lunettes
Les plus moches
Mais devenue grande et syndiquée
Elle sut même
Prendre des vessies pour des lanternes
Sans problème
A l’heure d’se garer des voitures
Comme tout l’monde
Elle se résout de faire encore
Une p’tite ronde
Des quatre fers et de ses deux ailes
Tantôt elle freine, elle accélère
À tue tête et à cœur battant
ELLE VOUS AIME