Chacun sa chambre
Proposition de l'atelier d'écriture, vue d'hiver depuis la dite chambre d'écriture
Chacun sa chambre = une chambre à soi. C'est de Jean Williams et d'Angleterre que m'arriva le livre de Virginia Woolf. J'étais en pleine éruption d'écriture et me cherchais des approbations prestigieuses justement pour trouver dans les 200 m2 de la maison un endroit où écrire, un temps où écrire, sans toucher à l'équilibre familial et professionnel. Ce fut la nuit et dans le cellier, là où on rangeait les provisions. Mais si petite et si retirée soit-elle, presque clandestine, une chambre d'écriture à moi ne pouvait que déclencher des tremblements de terre. Je dus donc quitter la maison. Dans le modeste appartement où j'atterris au troisième étage sans ascenseur mon premier souci fut d'installer la table d'accouchement, la machine à écrire qui devait enregistrer l'oeuvre. De beaux rideaux bleus en velours. Là naquit le premier recueil de poésie, le premier cahier autobiographique. Vint le temps de peupler la chambre d'autre chair que fantasmée. Nouvelle étape, nouvelle installation conjointe. Malgré l'espace limité, les ajustements familiaux, à certaines heures de la journée je retrouvais une table, une chambre ... d'autres bébés naquirent en poésie et autobiographie. Finalement, tous les enfants partis, il nous restait à trouver un perchoir en montagne. La première soirée fut consacrée à équiper MA chambre. Le copain installateur se plaît encore à évoquer comment nous avons posé la moquette à 2h du matin. C'est de là que je vous écris, que je m'écris. Ma chambre est vôtre
2 commentaires:
alors ces deux stalactites qui tombent toute raides de l'autre côté de la fénêtre, c'est pour faire joli?
Merci de nous acceuillir dans la chambre de l'écrivain.
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