Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

30 novembre 2010

GRANDET 3

8-
Mais les princesses sont éphèmères
Deviennent vipère, virago
Vérolé devient le beau père un moins que rien, un va-t-en guerre, un pousse au crime,
Plus de sous, plus de liards, plus de pésètes, plus de terres, plus de coffres, plus de vassaux ! plus et encore …
Comme des paniers percés réclament, réclament, à corps et à cris
La princesse, le beau-père, la belle mère et le grand argentier
Y todos, y todas, mas y mas !!

Et Petit Grandet de guerre lasse partit en guerre, reprit du service, fut d’active, reprit l’baluchon, les croquenots, l’arme à l’épaule
Avait oublié la marraine

Froide était la nuit
Froide et gluante
Collait enkystait
Petit Grandet avançait sur le chemin qui ne mène nulle part
Ses pieds écorchés griffaient les pierres
Lourdes étaient les choses, lourd son coeur
Abandonnait, repartait
Ne savait ni où ni pourquoi
Allait
N’était plus que cette obstination d’aller

Si immense la nuit
Grésillante, chuintante, menaçante
Interminable nuit
Mastodonte de nuit ébréchée

Nuit immense, route à ornières, à crevasses, à creux morts … perdurent …
Petit Grandet :
Pauvre Diable, soldat perdu d’une guerre perdue

* poème de Gilles Vigneault

1 commentaires:

Blogger Solange a dit...

C'est une triste conclusion.

mardi, 30 novembre, 2010  

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