LEVAIN DE PATIENCE
(de François Chang lu en pensant fort à toi Marie, voici l'iris)
Voici le nouveau jardin
Si tu es en larmes encore
à toi il s’offre
Si tu ouvres les yeux
voici les iris
Si tu tends la main
voici les pivoines
Si tu répands ta chevelure
Voici, de senteur en senteur
Tous les sentiers de la fragrance
menant vers les herbes infinies
Vers la fontaine
jaillie du tombeau
Si tu as soif encore
à toi il s’offre
le jardin nouveau
Pétri au levain de patience
Le sol d’ici
est pain d’attente
Pain au froment
mêlé d’herbes odorantes
qu’humectent les baves de lézards
Les grains levés gonflent toutes chairs
De violences éclatées
de tendresses renfermées
Le doigt du cadran solaire
Se brûle
à l’argile cuite
Le jour rompt et partage
1 commentaires:
et je viens de lire aujourd'hui seulement la première ligne, merci Gelzy !
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil