aquar'elles
je la rencontre au bistrot où doit avoir lieu un groupe dessin en principe
mais il n'y a personne
la patronne nous met en relation puisque nous avons toutes deux goût et carnet pour l'aquarelle ...
nous feuilletons l'une pour l'autre nos albums
au retour je lui adresse ce message de l'an dernier et cette aquarelle ...
Et finir un cahier d'une année retenue
c'est encore regarder avec ses lunettes
c'est essuyer les verres d'une buée perdue
c'est retenir l'été et retarder l'hiver
Du Portugal lointain au Rhône sous le pont
j'ai trempé le pinceau dans l'eau de mes images
jusqu'à ce qu'elles impriment en clair sur une page
que le soleil fidèle revient après l'orage
J'ai attaché la fleur sur la tige qui tremble
ensorcelé l'oiseau pour qu'il demeure au nid
J'ai guetté le clocher par-dessus les fourmis
et j'ai voulu du jour apprivoiser la nuit
Ce n'est rien qu'un album qui dans mes mains se loge
mais quand j'ouvre au hasard ma mémoire en papier
je serre un caillou dans le fond de ma poche
et je le lance au loin dans l'eau des ricochets
D'avoir pu partager quelques-uns des rebonds
je fais signe aux vivants encore et encore
Eh ! Les copains d'amour ! Ce n'est rien ! Tenez bon !
j'ai besoin de vous tous pour mieux narguer la mort
1 commentaires:
J'aime vos partages c'est ce qui me fais revenir.
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