mains
Quoi de mieux quand neige revient
Qu’un poème ancien
Dans le vieux livre essoufflé
Cueillir une cheminée
Caresser de main rêveuse
La reliure amoureuse
Et piocher comme au jardin
Un poème-mains
****
Les mains que je vois en rêve
Faire signe à mon destin
M’ont promis des roses brèves
Et des lys lointains
Les mains que je voudrais miennes
Pour leurs gestes inconnus
Ont des bagues anciennes
A leurs doigts menus
Les mains qu’il faudrait aux fièvres
De ma bouche et de mes yeux
Sont plus douces que les lèvres
Et caressent mieux
Quand j’ai cru les reconnaître
Ma vie a toujours douté :
Hélas ! elles n’ont peut-être
Jamais existé.
Mais pour avoir rêvé d’elles
Un soir, il y a longtemps,
Je leur suis resté fidèle
Et je les attends.
Henri Speers
1 commentaires:
C'est un joli poème je ne connaissais pas.
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