FLAMME OLYMPIQUE
Mardi 8
Je n’aperçois la flamme olympique bousculée qu’à la télévision.
Relire Hésiode :
« Maintenant aux rois, tout sages qu’ils sont, je conterai une histoire. Voici ce que l’épervier dit au rossignol, au col tacheté, tandis qu’il l’emportait là-haut, au milieu des nues, dans ses serres ravissantes. Lui, pitoyablement gémissait, transpercé par les serres crochues ; et l’épervier, brutalement lui dit : « Misérable, pourquoi cries-tu ? Tu appartiens à plus fort que toi. Tu iras où je te mènerai, pour beau chanteur que tu sois, et de toi, à mon gré, je ferai mon repas ou te rendrai la liberté. Bien fou qui résiste à plus fort que soi : il n’obtient pas la victoire, et la honte s’ajoute à sa souffrance. » Ainsi, dit l’épervier aux ailes éployées. Mais toi, Persès, écoute la justice, ne laisse pas grandir en toi la démesure. La démesure est mauvaise pour les pauvres gens. »
La flamme s’offrait pour les Dieux autant qu’aux héros vainqueurs. Elle éclairait la vaillance, la force, la beauté, la justice aussi bien des uns que des autres. Elle ne justifiait ni les annexions ni les emprises totalitaires.
Pauvre flamme vacillante aujourd’hui, cahotant entre des haies de déshonneur.
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