Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

06 mars 2008

QUiCHOTTE


J'avais rendez-vous hier au soir avec Quichotte. un cousin éloigné, que j'aime bien, dont je n'ai pas de nouvelles pendant longtemps et puis qui réapparaît dans ma vie. Hier il était sur la scène de la Maison De La Culture, avec trois de ses potes : Sancho, Rossinante, Dulcinée, et même l'ane de Sancho Pança qui n'a pas transmis à la postérité son nom. Il en est ainsi de beaucoup d'ânes dans l'histoire : Bêtes de somme à la comprenette limitée, oublié des monuments commémoratifs.
Ils avaient emprunté la voix de ERRI DE LUCA, GIANMARIA TESTA, GABRIELE MIRABASSI," Le Têtu", "Trinité", et le clarinetiste au souffle puissant, à la démarche instrumentale tant sa clarinette insuffle à son allure chaloupée des bémols et des dièses inédits.
Bref un ravissement ! Entendre ce que l'on aime entendre, sur la vie, sur la honte de ce qui se passe, sur la victoire finale des paumés, des intransigeants, des invaincus à force de recommencements et d'espérance.

Je connaissais Erri de Lucca comme écrivain, familier de la bible et de sa rélecture au regard d'aujourd'hui. J'ai aimé le style du gars, sa façon de rire au nez des étoiles quand elles menacent de s'éclipser. J'ai aimé l'accent italien, l'accent cousin avec notre patois du Bas-Dauphiné, les virtuosités des voix qui savent se redéployer dans l'aisance de la justesse de ton entre le dire et le faire. Oui vraiment des cousins très proches, de notre jeunesse et de ses espoirs. Quand Gianmaria a chanté mi-français, mi italien, le déserteur j'ai sent mon coeur palpiter de la même émotion que lorsque, jeunes étudiants, nous brandissions la chanson de Boris Vian en même temps que nos pancartes ...
"Messieurs qu'on nomme grands je ne veux pas la faire
on n'm'a pas mis sur terre
pour tuer les pauvres gens"
j'ai aimé les emprunts aux vieilles chansons anonymes liées aux textes des plus grands Cervantès, Nazim Hikmet ...

Bref j'ai tout aimé, malgré le froid revenu. J'y ai puisé une énergie nouvelle à recomposer avec la musique et les mots le Chant Général, l'inlassable chant des partisans d'amour et d'humanité. De quoi requinquer les primevères transies !

3 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

LE CHANT GENERAL el canto general moi ça me fait penser à NERUDA...
besos
tilk

jeudi, 06 mars, 2008  
Anonymous Anonyme a dit...

Je suis contente que tu sois passée...

Je ne connaissais pas ton blog et ça va me donner l'occasion de le visiter un peu...

Quichotte... il y a beaucoup à voir et à lire dans ce billet...

Si pour l'instant je ne t'en dis pas davantage, c'est parce qu'il faut que je passe un peu plus de temps... je reviendrai.

jeudi, 06 mars, 2008  
Anonymous Anonyme a dit...

curieux,j'ai cru t'avoir mis un com hier et il n'y est pas,je suis contente que tu sois allée sur le blog de Quichottine..Je te disais que j'avais lu récemment un livre de Erri de Luca et que j'avais entendu Gianmaria Testa il y a peu et que j'avais apprécié les deux..Bisous!

vendredi, 07 mars, 2008  

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