PROVOCATION
Combinaison de la promenade en Vercors et de l'atelier d'écriture
J'en ai le souffle coupé. L'inducteur : le provocateur. Je ne voulais qu'un devoir de vacances, penché sur le dimanche finissant. Un mot à musique tourbillonnante. à cui-cui d'oiseaux sur la branche. Rien qui puisse m'empêcher de pêcher à la ligne, comme sans y toucher.
Alors je tourne bride. Je vais plus loin que le chemin. Je défriche ailleurs. Je vais écrire dans le pré. Là est posé un épouvantail rigolard. La figure de la mort en barre. Constitué de faux, de cornet de poële, d'un chapeau rouillé, d'écrous qui ne serrent plus, d'un râteau à vendanges. Qui s'est bien amusé à le faire, à l'offrir aux regards des touristes en Vercors ? Quel inducteur-provocateur ? Je fais arrêter la voiture, je foule un peu l'herbe du pré en remarquant que d'autres l'ont fait avant moi. Je le mitraille. Son sourire de guingois se change en grimace à contre-jour. Sur le flanc Est il immobilise la farce. A l'ouest il résonne encore du choc des outils sur l'enclume. Derrière mon dos, quand je le quitte, je crois l'entendre se gausser. "Ah ! Ah ! Je t'ai bien eue ma belle dans mon pré ! Comme je t'ai bien attirée ! Tu aimes, on dirait, les rencontres insolites ! Tu aimes imaginer la suite. Qui viendra me chercher, me remplacer à la prochaine saison ? Qui jouera du pipeau de la provocation ? de l'orgue de la fantaisie ? de l'ordre des outils rangés sur l'établi des créations originales ? Qui saura, à ma place, te faire sortir de ton abri ? "
Cette rencontre, ce matin : une aubaine !
PS: j'ai oublié le chargeur de mon tel portable ! Zut alors ! Comment ma cure va-t-elle pouvoir faire de l'effet sur mes neurones sans chargeur ?
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