SATAN
ATELIER D’ECRITURE
Satan, je ne te parle pas, tu m'énerves. Est-ce toi qui met ton nom dans la bouche de l'ami Emmanuel ? Sans blague, tu serais l'anti-dieu, le méchant, le pervers, et il faudrait t'anathématiser à force de bénitiers, t'enrober de prières, te renvoyer à coups de fourche en enfer, et même ! (vraiment il pousse Emmanuel ! )"désenvoûter pour t'exorciser" ?
Or donc, si je t'ignore, si je dis que tu n'existes pas, me voilà débarrassée de l'explication simpliste du mal. Le mal incarné, le mal parachuté, le mal millénaire celui-là je ne peux le nier. Habillé de rouge avec Pol Pot, de noir avec tous les obscurantismes, de toutes les couleurs et de tous les bariolages : ce n'est pas en fermant les yeux que je le supprime. Alors Satan, puisque c'est dimanche, je vais m'occuper à te couper l'herbe sous les pieds, au moins dans mon jardin, c'est à la mesure de ma faux. Je vais interposer entre toi ignoré et moi qui sais, les efforts de l'intelligence pour comprendre le monde et l'améliorer autant que faire se peut. Je vais interposer entre mes petits enfants et les écrans magiques, ma présence. Qu'ils me regardent ! Je suis leur grand-mère ( que diable !) amoureuse, vigilante, cuisinière, pâtissière et j'en passe ... Je vais continuer la chanson, la petite chanson d'espérance que beaucoup de faits viennent démentir et qui persiste pourtant à sourdre. L'écouter avec les oiseaux du voisinage, démystifier les subtilités des accords, lier les couplets aux refrains. Satan fous le camp !
Libellés : satan
1 commentaires:
hélas, gelzy! non, je n’ai pas reçu le livre de Remond que tu m’as envoyé… mais j’ai trouvé un autre exemplaire… la gentillesse de mon amie française me touche…
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