MAISON
j'ai toujours du mal à quitter une maison pour une autre. c'est comme si chacune ne voulait pas me laissser partir. Il me faut bien un jour ou deux avant de retrouver l'accord entre nous. Mais la proposition d'écriture cette fois brusque les choses . 1500 caractères, 1heure maximum . OK ! MAISON !
J'ai terriblement écrit déjà sur le thème. "Elle a trois maisons " fut pendant un mois un exercice chaque jour de deux heures. " La maison de pisé" fut un long poème d'une traite, écrit au lit, pendant une vacance de boulot obligatoire pour me retaper. De ce poème vint un spectacle du même nom, qui mêlait textes et chansons. Au gré des années et des besoins de maisons de papier, j'écris, je décris, je photographie, j'expose, je peins " la maison dans les peupliers" "la maison a froid" etc... Tous mes rêves de maison, mes obsessions de maison. Si bien qu'aujourd'hui je reste (presque) coite devant le mot. Je m'interroge alors sur le "terriblement" d'ouverture. Oui, les maisons d'enfance, de mariage, de retrouvailles avec le moi du moi, je les ai terriblement approchées, regardées pour comprendre ; j'ai tourné autour pour les clore à jamais. Sans compter tout ce dont j'emplis les maisons comme vieils objets, photos, livres, meubles et ustensiles ... Terriblement c-a-d jusqu'à la fatigue, jusqu'à l'épuisement. S'il me reste un rêve non exaucé, c'est une maison de vent, transportable sur mes ailes. Pour utiliser tous mes caractères disponibles, peut-être pour clore le chapitre, je ne peux que me citer, moi, la propriétaire d'une maison mentale :
"je suis d'une maison, unique, intraduisible
je m'y perds parfois à vouloir m'y loger
une maison si belle, une maison si grande
que je m'y cherche encore de la cave au grenier."
grain du sable des mots ... MAIS... ZON
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