Mai des cerises
LES TEMPS DES CERISES
Les cerisiers chantaient la chanson des cerises
C’était un mois de mai comme il y en eut tant
L’espérance en fleur ; tout près, la terre promise
Puis la brusque bourrasque étrangle le printemps
La femme qui dansait dessus la barricade
Elle s’appelait Elise, elle n’avait pas vingt ans
Quand elle tomba, fauchée, doucement, par bravade
Un poète la prit qui s’appelait Clément
Cerisier, mon amour, Hiroshima en pleure
Des lambeaux de ta chair accrochés à son dos
La montre calcinée fixant la dernière heure
Ne retirera pas l’aiguille sous ta peau
Un peintre japonais chaque jour recommence
Pourtant, du cerisier, de peindre la chanson
J’ai vu son long pinceau se prendre dans les branches
Et soudain refleurir aux murs de ma maison
Au pendant des oreilles, cerises sont des notes
Rouges de sang vermeil et blanches d’émotion
Cerisiers chantent encore les lendemains de vote
A leur voix opiniâtre je reprends la chanson
Je n’avais que deux ans en mil neuf cent quarante
Mon père avait planté un frêle cerisier
Parfois il me revient en rêve et me hante
En me tendant des mots en guise de baisers
Et ma voix cueille encore cerises aux cerisiers
Et ma voix cueille encore cerises aux cerisiers.
2 commentaires:
J'aime,j'aime,j'aime...j'espère que tu l'as mis en musique.Bonne cure.
Bises.Lucienne de La Loue
Sont chères cette années les cerises. Chez nous, on aurait dit "elles ont la queue courte"
J'ai un cerisier en Champagne, mais je suis en Provence. Les merles doivent se régaler. Pourvu qu'ils ne s'en rendent pas malade...
Bon dimanche
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