Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

04 mars 2007

A PROPOS DE

LE DESSOUS DES PAUPIERES

Le titre m’en avait été proposé par Pierre. Je le retrouve sur une feuille blanche au crayon au-dessus de la liasse de feuillets. Je retrouve tout ce « dessous » en dessus d’une pile, sans l’avoir cherché, en quête d’un autre écrit. Mais je savais bien qu’existait quelque part ce qui fut une de mes premières tentatives pour tisser entre passé et présent une toile cohérente.
C’est donc une double intention qui m’anime alors :
- AUTOBIOGRAPHIQUE Ex : Jacques est le nom d’un psychothérapeute, Philippe celui d’un élève devenu écrivain, Maryvonne est une compagne de formation en vue d’être formatrice pour adultes, les hommes au chômage dont il est question furent mes premiers stagiaires en stage dit de réinsertion, l’exercice proposé : écrire sur dix mots, un des premiers de la première séance.
- ECRIVAINE Je décide alors, comme en beaucoup de domaines, de réaliser mes vœux les plus chers. Influence de la psychothérapie !

Aussi Julie quand tu me demandes d’être plus claire, je me retranche derrière le droit de l’écrivain à l’allusion. Je ferai appel à ta part d’imagination. ELLE n’est pas moi, c’est un personnage hors du temps. Astucieux non ?

A toi Aben je répondrai que ce texte n’étant pas destiné à l’origine à un blog ( ils n’existent pas encore et je ne crois pas à cette époque avoir envisagé quoi que ce soit de cette confession publique) je n’ai ni à faire long ni à faire court. J’ai le droit d’auteur d’obéir à sa seule nécessité intérieure. Le « qui m’aime me suive » est bien loin de mes idées. Mon premier lecteur sera Mon psy qui aura très clairement répondu qu’il ne me répondrait rien sur l’écrit lui-même mais le lirait en entier et sut habilement me suggérer que … oui ! mon affaire c’était peut-être bien une affaire d’écriture, toutes affaires cessantes ! Mon deuxième lecteur sera Pierre dont j’aurais fait la connaissance sur le terrain des langues régionales et de la chanson. Pour faire bonne mesure des besoins d’épater un lecteur averti, ajoutons l’écrivain officiel dont j’essaie de retenir le regard sur toute ma personne en plus de mes dons artistiques !
L’écriture est d’abord une affaire d’amour mais les tenants et aboutissants ne sont pas toujours ceux que l’on imagine !

Merci à vous David de sentir si bien que le cœur de l’intrigue de cette petite histoire est de clarifier ce qui agite nos esprits jusqu’à les faire perdre pied. L’écriture comme moyen de faire face aux délires, aux obsessions, aux divagations de l’âme perdue qui se cherche. Moyen dérisoire et pourtant qui vaut la peine d’être vécu comme je peux le dire sans rire aujourd’hui.
Oui Mariel ! c’est pour retrouver la joie d’exister que j’ai tenté l’aventure. Rien ne peut me faire plus plaisir que ce cadeau de « Rieuse » que vous me faites.

Pour les photos ajoutées au texte, successivement :
- dans la partie 1 un tag relevé sur un mur à Sète
- en 2 : une photo d’une encre sépia sur papier chinois, faite il y a longtemps mais dont j’aime bien le mystère. ( Ah l’incertitude de l’encre, comme dans l’écriture, on ne sait jamais ce que ça va donner !) Elle s’est plissée sous le verre et je l’ai photographiée depuis mon tabernacle d’écriture où elle me tient compagnie.
- En 3 le reflet dans une bille de verre est pris à St Petersbourg dans un restaurant où il m’a sauté au regard. De même (en 4) dans une visite de monastère je repère ce troublant personnage bleu qui apparaît sur une peinture défraîchie ! Pas une peinture réelle, seulement une couche colorée écaillée par le temps. Ce fut l’affaire d’une seconde de le saisir et de rattraper le groupe qui s’éloignait.
- En 3 encore les yeux avec leur lac bleu à gauche en place de pupille sont ceux d’une amie d’amie rencontrée cette semaine dans un bistro grenoblois. J’ai traficoté la photo pour faire ressentir ce trouble quand les yeux, comme les glaces, se mettent à faire voir autre chose que la réalité. Qu’on se rassure ! J’ai bien les pieds sur terre maintenant et je suis très heureuse d’avoir rencontré cette personne qui conte, écrit … comme moi … comme cet ancien élève qui prétendit que loin de l’avoir fait taire je lui avais donné la foi en pratiquant avec lui la méthode Freinet du Texte Libre.
Elle et moi, je crois que nous nous reverrons.

Vous et moi, nous nous reverrons peut-être aussi avec des passages de ce « Dessous des paupières » qui ne s’arrête pas là … Merci pour l’accompagnement !

1 commentaires:

Blogger Julie Kertesz - me - moi - jk a dit...

bien sûr, l'écrivain (et toi) écrit ce qui arrive, plus c'est instinctive, mieux c'est - mais justement, je suis entrée dans ton texte et oui, j'aurais voulu savoir plus, cela par contre c'est mon droit de lecteur, non? à toi aussi à ne pas répondre à tous nos questions ou commentaires!

merci de l'avoir fait quand même!

le blog, donne aussi la possibilité de dialoguer en plus d'écrire ou lire...

lundi, 05 mars, 2007  

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