A ANDREA
... « bas soleil habillant ma mort « ( René Char)
Haut soleil
Haut soleil habillant ma vie
Tu réchauffes mes écoutilles
Par toi je prends tout ce qui brille
Par moi tu glisses ce qui t’ennuie ( à la poubelle)
Ce qui t’ennuie on le devine
C’est les coins sombres, les pissotières
Les tunnels clos sous la mer
Les autoroutes à sens unique
A sens unique tu ratiboises
Tout ce qui n’aime pas le gel
Tu mets les servantes en éveil
Et ressuscite les bourgeoises
Haut soleil ! Ce matin pimpant
Tu le dédies à ma marraine
A 103 ans tu la fais reine
Des fleurs
Des yeux bleus,
Du printemps
Andréa oeuvrait à nettoyer les parterres autour de l'immeuble de ma marraine avec un aspirateur à feuilles pétaradant. J'ai quitté précipitamment la pierre de l'escalier pour échapper au bruit, à la poussière. Le temps de m'apercevoir que je n'avais plus mon appareil photo tombé de ma poche, Andréa me l'a rapporté. Nous avons échangé, elle a posé son casque. Poème tout frais contre Sourire tout chaud : j'ai gagné au change.
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