Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

06 novembre 2006

GEL ET SOLEIL

Gel et soleil
Avant de quitter une nouvelle fois une de mes exuvies à La Loue, je regarde toujours attentivement si je n’y ai pas laissé collée une écaille, un morceau de chair …
Et donc, ce matin frais, très frais, c’est le titre mentalement inscrit hier et avant-hier que j’y récupère pour l’emporter avant que l’hiver l’ait fait disparaître dans la poussière.
Contraste, opposition de ces derniers jours. Le matin tout blanc de givre, gris de brume. Les os des arbres, des toits, de Gelzy, raidis par le gel. Soulignant l’architecture de l’ensemble, affirmant même sa solidité et sa miraculeuse harmonie. Mais très froids, très blancs, très gris des cendres et de Novembre …
Les midis, les tantôts, pimpants, soleil et couleurs encore vives par endroits, les sycomores, les vignes vierges tandis que dans les jardins les légumes ont baissé leurs ailes et gisent en vert rouillé désabusé. J’ai oublié de rentrer à temps mon dernier plant de bettes. C’est bête ! Dégringolade sauf pour les cardons emmaillotés chez les vrais jardiniers. Les mâches débutantes, les chicorées amères tiennent le coup et perdurent dans leurs intentions nourricières …
Bref ! Comme tout le paysage je passe de l’un à l’autre, sans trop savoir la règle de succession et comprendre le mécanisme des transformations. Gel : mes humeurs noires, mes colères bleues, mon insatisfaction devant tout ce que je n’ai pas fait, sauvegardé, accompli, cette saison passée qui pourrait être la dernière. Soleil : l’éblouissement, l’enfance revenue, les projets mis en route et même déposés sur le piano, sur la toile, les coups de téléphone revigorants. Vraiment c’est vrai ? Je t’aime, tu m’aimes ? Bien vrai ? On se le dit, on se le vit, on s’avoue notre fringale, on se consomme encore, toujours l’amour ? Nous sommes jeunes tous ensemble … additionnant nos années nous atteignions à l’âge mirifique, canonique, excentrique, lubrique (si peu !) où nous pouvons tout nous permettre, aguerris que nous sommes contre le gel et finauds, astucieux, géniaux ( allez ! pas de fausse modestie !) pour nos capteurs solaires !

Bon ben ! dirait Aben à qui je n’arrive pas à communiquer mes « comments » à cause de son code compliqué ( Simplifie Aben pour les vieilles dames !) au revoir !
Au revoir pas adieu !
N’oubliez pas de boire,
n’oubliez pas de rire
Quand le temps est brumeux
Et ne m’oubliez pas
évidemment bien sûr
Je reviens aux pays
Ces pays du dimanche
Où les mots qui s’échangent
Font un si joli bruit !

2 commentaires:

Blogger Julie Kertesz - me - moi - jk a dit...

Pas de gel encore à Argenteuil, mais hier c'était de la brume, même si pas aussi belle que a la Loue.

Pourquoi cela serait la dernière saison? Tu t'en vas de la Loue?

Comme pour faire écho à cette note, que je n'avais pas lu, aujourd'hui, je parle et montre dans mon blog le brouillard arrivé jusque moi.

lundi, 06 novembre, 2006  
Anonymous Anonyme a dit...

Bizarre bizarre que tu n'arrives pas à me laisser un commentaire...
Le problême, c'est que c'est pas moi qui complique l'accès... je sais même pas ce qu'on doit faire pour le faire !
Alors...
Chez toi, je mets mon nom, mon mot de passe et une série de lettres qui se suivent sans ordre établi. Promis, j'essaie de savoir ce qu'on doit faire pour "chez moi)

lundi, 06 novembre, 2006  

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