REVE EN COULEURS
Couleurs en rêve
Dès le premier œil ouvert j’y vais vite pour en ressaisir les flacons avant qu’ils disparaissent de ma mémoire. Rêve on ne peut plus net en formes et couleurs. Même les mots sont inscrits à l’encre indélébile.
C’est un lot de flacons d’encres dénichés dans un magasin (?) ; je vais négocier l’achat à prix réduit de la boîte entière. Je ne vois pas très bien la hauteur du produit restant dans chaque flacon car ils sont entamés ni même la couleur car les étiquettes sont salies MAIS, sans aucun doute, c’est une affaire si on veut bien me les céder. Il y en a une vingtaine au moins ce qui avec les mélanges va donner un sacré festival. « On » n’a pas l’air intraitable, semble très perplexe. Je lui explique pour l’attendrir que ce sera « pour ma classe » ce qui dans les tréfonds est certainement un gros mensonge. Enfin la boîte de couleurs est à moi, dans mes bras, et là je me retrouve au milieu d’une troupe joyeuse, certains habillés tout en blanc, d’autres en noir. Et j’ai un éblouissement, une idée formidable que je leur communique : Les flacons ! Les jeter sur ce fond banal pour le faire chanter ! Je n’entends pas leur réponse mais j’en ai tellement envie ! Eclabousser la vie de couleurs !
Dans le bazar des mots échangés il y en a un JEU de MOTS qui me ravit aussi : il est question de Pétain et je souligne la première syllabe.
Ne fallait-il pas vous barbouiller de ces couleurs du rêve pour le transposer, je me demande bien comment, dans la réalité ? Je suppose que c’est le fait d’avoir jouer à l’aquarelle dans mon cahier en imitation d’une tapisserie beauvaisienne qui me l’a inspiré. Je caresse l’idée d’une réalisation en grand sur toile un beau jour d’été à La Loue.
Affaire à suivre à moins que vous me proposiez une tout autre interprétation et que je doive flanquer à la poubelle la boîte aux flacons malodorants.
2 commentaires:
Non, non, garde tout!Chez moi, on ne jetait jamais...!
J'ai 14 ans, ou un peu moins, ou guère plus. A l'école, on m'avait fait faire des tableaux, en pyrogravure, pour la copérative scolaire qui nous offrait un voyage chaque année.
Ca m'avait plu. J'avais acheté un appareil pour moi, à la maison. Sur des carrés de contreplaqué récupéré auprès d'un copain fils de menuisier, je gravais des choses que je trouvais jolies, dont je teintais les zones cloisonnées d'un pinceau trempé dans mes flacons d'encres de couleurs.
Dessous, à chacun des quatre coins, je clouais une rondelle de bouchon. La dame du bureau de tabac avait accepté de me les mettre dans son magasin pour les proposer à la vente. Un franc, si je me souviens bien. Pour elle, elle ne gardait rien.
Bises ma soeur et bon week-end
j'ai un pyrograveur. Procure-toi le contreplaqué et on lance une industrie ! Bon W.E à toi ! on les appellera des PAGLES(plage+page) comme ton code aujourd'hui.
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil