LES CHENILLES PROCESSIONNAIRES
LES CHENILLES PROCESSIONNAIRES
Quand je le cueille au téléphone portable l’ami perché ratisse sur ses arbres les chenilles processionnaires. Travail dont j’apprécierais l’efficacité au moment des confitures d’abricot. Laissons-le donc à sa tâche ( avec et sans accent circonflexe) et retrouvons dans le cahier des débuts d’écriture post-soixante-huitardes les dites chenilles* !
Lorsque je vois sur l’autoroute
Les chenilles processionnaires
Progressistes et procréatrices
Et pressées comme poires blètes
J’m’sens devenir ANACHORETE
Quand je regarde, fatiguée,
Les ectoplasmes patentés
Du bla-bla-blas standardisé
Dans les déversoirs à chronique
J’m’sens devenir ANACHRONIQUE
Lorsque je lis dans mon journal
Les échos d’la presse à scandale
Tout ce déballage de linge sale
Me monte à la tête
Je voudrais être ANALPHABETE
Enfin lorsque j’entrevois
Les champignons de Mururoa
Dans les fumées pompidoliennes
J’m’dis, en repliant mon Canard*
(celui qui patauge dans la mare
pour en sortir les mauvaises bêtes)
« Cette fois, y en a marre
il faut te faire ANAR ! »
*Une chenille toute courte, c’est aussi le nom donné à quelque garnement (comme mon frère) qui est tout le temps en train de faire « des niches »
(TEXTE DE RUMI)
*Je déplie et replie toujours fidèlement le même Canard Enchaîné plus de trente ans après.
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