Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

08 novembre 2011

Lettres d'automne V


V
Louise, ô Louise
Vous auriez une main à tracer des poèmes
Que la nuit serait belle
quand vous feriez lever le jour de vos dentelles

Louise, ô Louise
Le papillon qui tourne sous la lampe
a, comme dans vos yeux
des tremblements étranges
Mais lorsqu’il vient poser sur la page ses ailes
s’arrête le chagrin de la page muette

Louise, ô Louise
Serez-vous un enfant délivré des mensonges
ayant ouvert les coffres et vidé les armoires
ou la vieille branlante qui recharge son poêle
avec des lettres mortes et des mots sans raison

Si vous n’étiez que Louise j’accepterai peut-être
de m’appeler Hélène
mais vous m’êtes si proche à minuit sous la lampe
que le papillon clos refuse d’en finir
Il s’agite au bord des livres sans décence
et vous m’êtes Euphroisine, Lina, Berthe ou Clémence

et je suis le crayon que vous vouliez tenir

1 commentaires:

Blogger Solange a dit...

Votre main écrit de bien belles choses aussi.

mercredi, 09 novembre, 2011  

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