Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

26 novembre 2011

lettre d'Amérique



/.../ ça a marché. Il a soif. Il a été bien reçu, apprécié dans son américain revenu somme toute assez bien malgré les quelques 15 années de mise au placard. Nous aurons un computer museum à Grenoble ou à La Loue( prononcer au choix zéoeum ou zéoume) qu’on se le dise ! avec comme correspondant un certain David Sympa.
Les Américains mettent tout en musée y compris la folie collective ou privée. Ex les sorcières.( the witches) Ça te dit quelque chose, sorcière toi-même ? Comme elle m’a encouragé ta petite dame à cheval sur son balai qui n’en finit pas sur mon étagère d’encourager mes dérives éjaculo-écrivassières, d’ici à là, de tabernacle en tabernacle. C’est avec elle que je concluerai sorcière bien-aimée.

Dieu qu’elle est belle la grand-mère hindoue quand elle quitte ses aiguilles, rit comme une jeunesse et laisse le voile bleu-vert flotter sur les épaules du sari bleu dans le petit vent qui sent la mer. Nous sommes seuls maintenant dans le bateau-restaurant et la batterie de musées ou musées à batteries. J’espère que Pierre aura plus de chance que moi. En tous cas je lui ai simplifié la tâche. The children’s museum ( prononcer pas musée du tout) c’est de la bibine à 4 étages, de la roupie de sansonnet ( pardon ma voisine pour cette allusion malveillante aux dévaluations des sansonnets ( pardon pigeons et moineaux pour ce mépris que la roupie ne mérite pas davantage)
Pardon Marthe pour ces longues circonvolutions mais je n’ai rien à te raconter du mac-do musée. C’est si triste cette confusion entre les enfants et des bestioles débiles. C’est bête et laid.
La laine est verte. Le coup d’aiguille énergique et sûr. Il y aura à Boston au moins un gosse qui portera du sur-mesure tricoté d’amour au soleil et sans slogan replet imprimé recto verso.
Replet. Voilà. Ce vieux mot me plaît bien pour le flanquer sur le paysage ci-devant. Replet, boursouflé, bourré aux hormones de croissance et donc américain. J’exagère, là j’exagère. Un musée qui n’est pas un musée mais qui en prend le titre, un Barnum pour enfants qui ne seraient pas des enfants mais des veaux d’embouche, mal embouchés, gavés de glaces, de sodas, de niaiseries colorées et bruyantes, peu coûteuses somme toute et rentables puisque on revend par derrière ce que le devant offre gratis.
J’exagère bien sûr : il y a de BEAUX Américains, minces, souples, cleans et je suppose intelligents et cultivés. Ceux-là voyagent en Europe, n’amènent pas ici leurs enfants. Ici c’est pour le tout-couleurs-confondues, américanisés par l’estomac et les excès en tous genres – graisses, sucres- télévisés et computés.

1 commentaires:

Blogger Solange a dit...

Au Etats-Unis il y a de très belles choses comme des choses très médiocres aussi.

mardi, 29 novembre, 2011  

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