Mots et couleurs

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07 janvier 2011

LES TROIS PUCELLES


LA VRAIE HISTOIRE DES TROIS PUCELLES

L’autre jour, voilà mais pas que je tombe dans le journal sur l’histoire des Trois Pucelles. oui ! les nôtres, c’est bien elles Regardez! J’ai tout lu, en entier, parfaitement, moi quand quelque chose m’intéresse, je lis tout. Le chef Sarrazin, le seigneur de Naves et ses filles ! les pauvres emmenées par le Maure et Roland - attention ! Le neveu de Charlemagne, celui à l’olifant - qui les délivre et qu’elles tombent amoureuses de lui les pauvres petites etc ... etc... Mais permettez ! C’est pas parce que l’histoire est triste qu’elle est vraie ! Désolée de vous décevoir !
La vraie histoire pensez ! moi, je la tiens de ma grand-mère qui la tenait elle-même de sa gran, et ainsi de suite jusqu’au début des temps, date à laquelle ces ... disons “statues de pierre” sont apparues, flanquant le Moucherotte de notre côté-ci, à Saint Nizier. Et vous allez comprendre pourquoi.
Continuons à les appeler “ Pucelle de Saint- Nizier, Grande Pucelle, Couteau, et Dent Gérard puisque c’est ainsi qu’on les nomme sur les cartes, mais je vous en prie, retenez bien l’histoire de ma grand-mère et racontez-la à vos petits enfants plutôt que de transmettre des âneries, des affabulations, des menteries ... des légendes quoi !

Donc, en ce début des temps, le Moucherotte était planté là, tout seul, une sorte de chapeau dont les bords descendaient en pente douce jusqu’à nos fermes. Le haut du chapeau, comme qui dirait la tête était recouvert d’une forêt drue, épaisse, sombre, sans ces éclats de pierre qui brillent au soleil et que vous avez l’habitude de regarder chaque matin, et si vous ne le faites pas, essayez ! en souvenir de ces quatre garçons et de cette fille de Chez Nous dont je vais vous conter l’histoire.
Dans cette forêt personne n’osait s’aventurer. Au contraire ! Les mères, les grands-mères surtout , chaque matin répétait à leurs petiots “ Surtout surtout, mon petit, mon grand, ma cocotte, ma poupette jolie, ( bref avec toute la tendresse et la persuasion dont elles étaient capables) Surtout ne t’aventure jamais dans la forêt. Jamais , au grand jamais, tu n’en reviendrais pas et nous on en mourrait de chagrin...”
Et de leur raconter pour qu’ils aient encore plus peur, l’histoire de Riri qui gardait ses chèvres du côté des Arcelles et qu’on n’avait jamais revu ni lui,, ni son chien, ni le cabri bêlant qu’il avait sûrement voulu suivre quand il s’était ensauvé vers la forêt.

“ Jamais, au grand jamais, ma petite Lili, même si tu vois un beau papillon comme tu n’en a jamais vu, surtout , jamais, ne va pas chercher à l’attraper, il t’emmènerai là-bas...

1 commentaires:

Blogger Solange a dit...

J'ai bien failli manquer cette histoire.

dimanche, 09 janvier, 2011  

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