LULLABY (more especially for David)
Pour la compagnie sur la route
A petits pas
A grande enjambée, en déroute
En entrechat
Pour l’heure préparée à la table
A boire le thé
Pour les mots doux, pour les vocables
Enrubannés
Merci m’sieurs dames !
Pour, ne serait-ce qu’un mirage
Au ciel couvert
Cette éclaircie avant l’orage
Juste un éclair
Pour la carte encore postale
Encore postée
Votre main sur tous les pétales
De l’amitié
Merci m’sieurs dames
Pour ce petit rien qui rassure
La nuit tombée
La botte de foin sous l’aiguille
Empoisonnée
La lampe ouverte quand le froid gagne
Le deuil soudain
Et la musique de Cocagne
Pour les matins
Merci m’sieurs dames
Vous avez réparé mes routes
Mes pull over
Vous avez ri devant mes doutes
Surtout l’hiver
A gorge déployée vous mangeâtes
Quoi m’étouffait
Si je vais bien c’est grâce aux strates
De vos buffets
Merci m’sieurs dames
Dans nos étapes provisoires
Vous avez mis
La halte auprès de l’abreuvoir
Et l’eau au puits
Retenu mon nom sur vos lèvres
Posé baisers
Si je vais bien c’est que je rêve
Au ciel d’été
Que vous m’avez déjà montré
3 commentaires:
déroutant et merveilleux, tes lignes m'étonnent, m'émerveillent, me surprendent!
"Si je vais bien c’est que je rêve"
j'adore ce texte Gelzy (comme tous les autres d'ailleurs) mais cette phrase là , mmmmmmm ! Bon dimanche !
je viens de rentrer des silences neigeux de New Hampshire, et je trouve un cadeau lyrique!
je lis et je relis, et les carillons de noël semblent sonner...
merci, Gelzy!
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