GRAND VENT NOCTURNE
Autour de La Loue endormie
le grand vent souffle cette nuit
Comme on a coupé les buissons
il souffle à tort et à raison
Il s’engouffre dans les pertuis
Ce vent-là se croit tout permis
Et par les trous de la serrure
il révise les conjonctures
Voyons ! dit-il à plein gosier
Dans tes rêves m’as-tu écouté ?
As-tu laissé tous mes naseaux
souffler dans le bas de ton dos ?
As-tu aérer ta cervelle ?
Réappareiller tes nacelles ?
Es-tu prête pour demain matin
à te lancer sur le chemin
en quête de quelque aventure
qui trouve vent dans tes mâtures ?
Pourras-tu retenir les nids
de tes oiseaux de paradis ?
Répondre au vent n’est pas facile
en campagne bien plus qu’en ville
On se sent seul à l’écouter
suggérer ou bien radoter
On n’ose trop le contredire
S’il allait se mettre à sourire ?
Un vent souriant dans la nuit
ça veut dire quoi dedans un lit ?
Quand il braille jusqu’à décrocher
les poussières d’amour fanées
doit-on se lever et partir
dans le vent gréer des navires ?
Bref ! A tant poser de questions
le vent m’empêche de dormir
Si toi aussi tu ne dors pas
Prends-moi dans le creux de tes bras
Fais-moi goûter le calme plat
Au matin, couché dans la plaine
le vent rugit comme un lion
Il décoiffe les porcelaines
des plus tenaces illusions.
1 commentaires:
j'adore! j'adore!
=====
(maintenant que vous avez adsl, mettez quelques autres images sur flickr et ton badge... non?
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