Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

16 novembre 2005

BRUMAIRE


BRUMAIRE dans le calendrier républicain est plus justement nommé que NOVEMBRE, le neuvième, dans le calendrier Julien mais le 11ème dans le nôtre dit Grégorien. Encore que cette année il ne se précipite pas dans les brumes. Nous avions hier une belle mer de nuages au-dessus de Grenoble mais nous, nous étions en plein soleil. Aujourd’hui encore.
Pas si facile que ça cette navigation entre Hier et Aujourd’hui. Parfois Hier me submerge, que j’attrape au hasard dans les cahiers avec le seul critère d’écriture en « Novembre ». Je m’étonne de ce que j’ai noté. Des évènements, de mes réactions. Insensiblement la machine à remonter le temps se met en route et pour lui échapper, revenir au moment présent et à son soleil, à l’urgence d’en profiter, j’ai des hésitations d’un pied sur l’autre. Un : je descends à ce cours de paléographie ? Deux : je reste ici et blogue et chante et lis et … ? Finalement je fonce vers le bas, avec la curieuse impression que je ne sais plus ce que je veux.

Ce matin de Brumaire, retombant sur une citation, je la trouve si juste aussi bien Hier qu’Aujourd’hui que les frontières disparaissent, que la valse hésitation s’arrête et que je reviens au blog sans plus d’attente.

De Claude Morenas ( Parenté de l’homme et de la terre)

« Interroge la terre
Interroge-toi

Les sursauts de la braise

Le mouvement qui nous attelle
Aux flammes
A l’onde
A nulle part
A partout

Interroge l’image
écho intarissable

L’incision des sols
Les cadences qui mobilisent
Le souffle qui surprend
Distance où bascule le jour

Ce souffle à gorge d’oiseau »

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