5-Gilberto
Celui-là sait se faire remarquer. Sa maison est, non pas couverte de graffitis mais peinte, écrite en mots bleus sur murs blancs. De plus quand nous passons il fait soleil, nous avons chaud, un bar est en face. Pause bière et pose photos. Tandis que je m’installe avec l’aquarelle l’auteur sort de sa maison ( nous en verrons dans un instant de multiples reproductions envoyées des quatre coins d’Europe).
Toujours les mêmes toits orangés, le même ciel blanc et bleu aux couleurs des maisons. Derrière : la même terre ocre
Beau gars hein ! et belle touriste ! Car c’est de photos dont Gilberto est gourmand. Il a sorti le drapeau, a traversé la rue.
Un peu fou Gilbert mais sans danger. Ne demande pas d’argent. Juste le plaisir d’empoigner la hampe d’un drapeau, de poser devant sa maison, de proclamer le droit des peuples à faire la paix et non la guerre. Plus jamais de fascisme !
N’amuse plus les voisins vaguement gênés de cette publicité gratuite à ce coin de village. Quand nous repasserons deux jours plus tard il est toujours là, cette fois coiffé d’un bonnet de Pierrot lunaire, bouille épanouie, guettant le touriste et la prochaine voiture qui s’arrêtera …
Il me ressemble. J’écris sur du papier chiffon pour qu’on s’arrête près de moi et qu’on discute. Lui n’a trouvé qu’un poème peint en bleu sur peau de maison blanche mais veille attentivement à sa duplication à travers le monde.
1 commentaires:
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