J.O.I.E en toutes lettres
Pas d’autre commentaire ce matin que ce que m’a soufflé
Rilke et que je recopie mot pour maux :
«
Sens, tranquille ami de tant de large
combien ton haleine accroît encore l’espace
Dans les poutres des clochers obscurs,
laisse-toi sonner. Ce qui t’épuise
devient fort par cette nourriture
Va et vient dans la métamorphose.
Quelle est ta plus pénible expérience ?
S’il te semble amer de boire, fais-toi vin.
Sois dans cette nuit de démesure
la force magique au carrefour des sens
et le sens de leur rencontre singulière.
Que si le destin terrestre un jour t’oublie,
à la calme terre, dis : je coule ;
à l’eau vive, dis : je suis.
»
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