le v'là !
La vieille
femme
De regrets souriants en libres échappées
Du moins
elle le voudrait
Du moins
elle s’y accroche
À aligner
des mots sur la page du temps
elle croit
encore renaître aux marges du printemps
Elle rit,
elle se fait belle
Le matin
qui s’étale
envoie par
la fenêtre
des odeurs
de pétales
et des
tiges offertes
Elle laisse
sa main verte
planter des
mots nouveaux
Et les mots
effilés comme des haricots
s’en iront
en salade ou en plat principal
Elle a le
temps pour rien
Pas besoin
de marchés
Pas besoin
de commandes en termes d’Internet
Elle a les
mots gratis
Elle a les
mots de rien
coincés dedans la lisse
Elle tisse
et
même sans lunettes
elle les
voit scintiller et pencher doucement
comme une
étoile au ciel
vers elle …
et vers le firmament.
Elle ne
désespère pas de revenir au terme
C’est à
dire à la source c’est à dire à la fin
Arriver
tout comme
une gazelle
à ses commencements
les sabots
déliés
la tête
humant le vent
et
SIMULTANÉMENT
elle
respire et gouverne
Car c’est
en éventail
qu’elle
dispose le temps en lames ajourées
De la rose
gravée aux rives de l’Espagne
à la rose
en bouquet déposée ce dimanche par l’amie des jardins
Ah la
rose ! Quel cadeau !
De Ronsard
à Lorca
De Marthe à
Monique
Écrite,
effeuillée
Respirée et
séchée
Greffée et
circonscrite
Muette et
chantante
Ah la rose
éclose
au bord de
mes attentes !
1 commentaires:
Chaque printemps est une renaissance même si les années s'accumulent.
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