les jardins SNCF
Les jardins
SNCF
62 !
Cadenassant les vélos, nous
nous engageons à pied sur ce qui semble être un sentier pacifique et public.
Mais non ! une pancarte défraîchie, avec des mots
raccommodés, nous indique que nous sommes là « sous peine de
poursuites » Brr ! … les épais roseaux d’un côté, derrière eux
l’usine d’incinération, la voie ferrée grondante et tressautant au passage des
trains, de l’autre, ne semblent pas avoir profil de poursuivants.
Nous poursuivons donc !
Une camionnette nous double, un salut amical …
Les jardins sont barricadés derrière des tôles, des
planches, des lourdes traverses ancestrales dressées en palissades. Costauds
les cheminots ! et méfiants !
Par quelques fissures on peut glisser un œil interdit sur,
soit des friches, soit des terres préparées pour le printemps labours, épandage
de fumier ( plus de friches que de propretés disponibles à la plantation).
Par endroits le terrain est plus d’épandage de déchets que
d’abordage aux jardins du paradis.
Pan Pan ! c’est pour nous les coups de feu partant d’un
blockhaus ? ( des « résidences secondaires » aperçues derrière
les murailles de protection) En un vol gigantesque les goélands fuient en
hurlant la zone d’approvisionnement derrière l’usine où ils étaient cantonnés.
Nous avançons, prudents et ralentis …
Plus rassurant : Un brin de conversation
- avec le conducteur de la camionnette qui s’est arrêté à la
parcelle numérotée de son lot,
- Avec la dame d’âge certain aperçue d’abord au soleil sur
un banc puis grattant la terre avec une pioche ; « oui on est bien
ici ! » Le mari vient voir qui trouble leur solitude.
Une campagne quelque peu bousculée par le bruit environnant,
mais campagne tout de même avec la terre et les plantes. J’aperçois de
sympathiques poireaux nouveaux, des tulipes mauves là-bas ? mais non !
des bouteilles de plastique Pierre !
- Avec, au retour, carrément le dernier salon où l’on cause
et où on plaisante entre retraités. On devine des possibles terrains de
pétanque entre les parcelles.
Oui ! c’est bien ça : ici on fait plus la fête et
le pastis que l’agriculture en été ! et non ! ce n’est pas un
paradis puisque les anges sont absents !
Deux narcisses non protégés me font signe ( pas
plus !) qui concrétiseront cette mini croisade ferroviaire .
Les cheminots sont sympa ! jusqu’à quand
auront-ils droit d’accès à ce vaste territoire ?
1 commentaires:
Une belle promenade, et pour terminer un joli bouquet. Bon dimanche.
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