OUi au printemps
Oui il faut avoir le courage de reconnaître en soi Printemps !
dans sa lenteur de feuilles mortes qui s’envolent, brunes, d’un grand souffle soudain de bourrasque
et se muent en joyeux papillons jaunes
ça y est ! les voilà posés sur les premières primevères !
Printemps
Jusqu’au bout de ses primes audaces et ses derniers retranchements
Pas seulement printemps de sève et de bouillonnements mais printemps de bois sec et de gui.
Printemps d’avant-printemps n’assignant à la ronde d’autre but que de tourner.
Printemps de nécessité, d’ordre d’en-haut de renouveau
Autant et davantage que d’élan animal et de bond de rivière.
Une totalité de printemps de la terre au ciel et du ciel à la terre.
Printemps somptueux d’ordinaire.
Qui se fait et se plante
Printemps quoi ! qui ne ruse plus avec l’attente
Et se donne à la Pâque et au dieu qu’il contient.
Printemps qui vient
Et le cœur net.
Entre les miroirs 1986
1 commentaires:
Moi aussi je le désire de toute mes forces, ce printemps qui se laisse désirer.
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