MISAYRE
S’appelait Misayre de Misayre
Bien souvent ne reposait guère
Bien souvent ne reposait pas
Battait les jours comme le fer
Longuement sans autre manière
Que de réussir leur trépas
A l’aube fort dans la lumière
Sur l’enclume posait la matière
A transforger de ses deux bras
Mais il tenait de sa mère
Au chemineau offrait un verre
Du voisin ne se moquait pas
Quand vint l’heure de séparer
La braise d’avec le soufflet
La mort rude l’apostropha
« Viens t’en donc Misayre de Misayre
Il est l’heure de planter en terre
Le rameau qui ne fleurit pas »
Le Seigneur du haut de la tour
Alors colla la mort vautour
Sur le pommier devant le mas
Misayre reprit sa besace
Reprit sa forge, garda la face
Et depuis marche sur nos pas
Quand le vent souffle,
Quand la pluie mouille
C’est lui qui dénoue les embrouilles
Et ne veut pas baisser les bras
S’appelle Misayre de Misayre
Bon compagnon de nos chimères
pour qui ne sonnera la glas …
1 commentaires:
avec cela, je t'entends chanter - l'as-tu mis sur daily? que cela sonne bien, que cela résonne profondément!
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