MON TABERNACLE
C’est mon coin à moi, mon réduit, mon silence, ma paix, ma palette, mon écriture en marche, mes ordi, mes imprimantes, ma chance, ma chaise, ma douceur, ma souffrance, mon espérance, mes etcetera de durée …
Je l’ai baptisé ainsi, dès que Pierre me l’eut désigné comme mien, les tout premiers jours de l’installation.
Le « tribune G » au-dessus de la fenêtre est récupéré sur le site des anciennes installations olympiques de 1968 à St Nizier.
C’est mon Olympe
Tout de suite « j’eus l’impression que le temps présent perdait de sa rudesse : mon corps semblait enfermé dans une merveilleuse chambre de verre où nul bruit ne pouvait pénétrer, et mon esprit, délivré de tout contact avec les faits, libre de s’arrêter à telle ou telle méditation était en harmonie avec l’instant » ( Virginia Woolf Une chambre à soi)
Disponible à toute heure, de jour comme de nuit, comme l’auberge de campagne, le refuge de montagne. Fermé sur l’escalier et les visiteurs, sur les bouquins et les photos, ouvert sur l’immensité du paysage et les couleurs du temps. Aujourd’hui : hésitation sur toute la chaîne de Belledonne. Après une timide éclaircie la pluie qui goutte du toit, ploc ploc ! Parfois un oiseau ou plusieurs traversent l’espace devant moi, histoire de parapher le texte.
« La vieillesse
Vous connaissez ?
Vous connaissez ces choses
qui vous exaltent sur le tard ?
Cette joie pour l’instant
Qui pourrait vous l’ôter ?
( Guillevic : Relier)
ma ruche, mon œuf ! plein ! plein comme un œuf !
mon tabernacle à moi, personnellement.
Où est donc passé ce bouquin de Gaston Bachelard avec le souvenir de cette phrase qui a mis le feu aux poudres ce matin ? Purée ! c’est pas possible je l’ai pas perdu mais où est-ce que je l’ai flanqué ? où est-ce que je l’ai foutu ? Promis ! Si je la retrouve dans la journée la phrase sur le coin, le coin en soie à soi, je reviens !
Mon coin ! mon coin coin !
« si nous acquérons l’habitude, la liberté, la liberté et le courage d’écrire exactement ce que nous pensons ; si nous parvenons à échapper un peu au salon commun et à voir les humains non seulement avec leur rapports les uns avec les autres, mais dans leur relation avec la réalité, et aussi le ciel et les arbres et le reste en fonction de ce qu’ils sont /…/
alors /…/
… à sa nouvelle naissance, la possibilité de vivre et d’écrire. »
Virginia Woolf
Une chambre à moi. Mon tabernacle. Ma source. Ma patience.
sans oublier le VERO du jour ( conclusion sur ce ohotographe à la fin du mois)
1 commentaires:
on à toujours rendance a minimisér la magie des lieux
amités
tilk.over-blog.com
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