fermer l'été
Je ne sais pas si c’en était
Ça ressemblait à du bonheur
Il
faut fermer l’été
Quand les Marions vinrent à passer
Je ne sais pas si c’en était
On a mangé la tarte au beurre
Que dire du soir qui en partant
Mit sur Pierre des cheveux si roses
Que les roses furent éclipsées
Et nous déclamions le poème
Au bord du puits comme autrefois
Sans oublier nos chapelets
Chapelets
chapeaux améthystes
Le hamac se balançait
Au tic tac des petites filles
Et Pierre aimait. J’aimais son nom
Un nom qui
tinte
Je ne sais pas si c’en était
Ça ressemblait à du bonheur
Elles sont bonnes les tartes au beurre
Vite, sans précipitation
Rentrer les courses
Garder les graines
Prévoir de remplacer la roue
On arrive au fond du mois d’Août
Ce temps qui tourne à la fontaine
L’arrêter près de la maison
Le temps d’une respiration
Plus haut que le vol des corbeaux
Insoucieux de leurs cris hostiles
Nous avons planté et cueilli
La vie est ce doux monticule
À pas de taupe ou de fourmi
Qu’on égratigne et qu’on emplit
Et l’été une fois fermé
Une fois une
fois encore
Nous partirons pour raconter
Qu’en été le cœur bat plus fort
1 commentaires:
C'est vrai que l'été c'est tout cela. Heureuse de votre retour.
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