elle ...
Elle se tient
Elle se tient en équilibre sur le bord du jour
Elle a posé ses deux pieds. Voilà c’est fait : elle
tient debout
Elle tient bon
Elle prend place
Un oiseau chante. Sur le bord du jour et à l’avant-scène.
Depuis pas mal de temps déjà, une heure, deux ? elle
écoute l’oiseau. Celui-là. Un autre.
Elle a le temps
Elle a pris place pour écrire quelque chose. Elle ne sait
pas quoi, de quoi elle va écrire ;
Elle va écrire de l’oiseau
Depuis le temps qu’elle l’écoute chanter elle a à dire. De
l’invisible de l’oiseau, du mystère de l’oiseau et de ses évidences, comme ça,
comme ça viendra, sur le bord de la journée
Lentement elle a le temps. Elle attrape les trilles au vol. Les trilles pétillent : c’est normal. Elle n’a qu’à laisser faire
À fleur de mots et à ras des pâquerettes
À temps perdu comme le pain
C’est bon. Elle tient.
Elle tient sa promesse, sa paume entrouverte, toutes les
tartines d’un seule main
La droite
Elle reprend
Elle reprend pied
Elle croit
Elle croit à l’exemple de l’oiseau, au plain-chant de
l’oiseau
Voilà c’est fait
Elle a pris place sur le bord du jour
Et elle avance en cadence
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