lettres d'automne P
Jacques,
Rien ne réveillera cette passion étrange de comprendre
- et pourquoi donc ? -
Vous m’avez oublié mon ami en septembre
Le temps est long.
J’avais cru sottement lui ménager des pauses
même avec vous
Et même réparé une tonnelle à d’autres
rien que pour vous.
Je reprends ce vieux Vous pour vous parler du sombre
juste de moi
Je frappe sur l’écho. Saura-t-il me répondre ?
Le temps est fou.
Je sais que ce temps-là vous l’employez sans doute
à turbiner
à faire le tapin dans les peurs et les doutes
Pour y gagner
une maison fermée le soir sur vos varices
Le temps est dur.
Mais juste un refrain pour ce métier de haute lisse
- la rime en rit, le rythme en pleure-
où reste inachevée la toile ambitieuse
- plus que de mes tourments, plus que de vos pensées-
la toile heureuse
d’un homme et d’une femme qui surent se parler
Me reste cependant une chanson à boire
et à manger.
3 commentaires:
C'est si bon de rencontrer quelqu'un avec qui on est en parfaite harmonie.
"la toile heureuse d'un homme et d'une femme qui surent se parler"
comme cela est beau même si certains soirs on arrive à envisager que c'est une utopie
pas seulement le texte, la photo est magnifique aussi,
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