Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

22 septembre 2008

RETROUVAILLES

Ma Ded,

Je n’arrivons point à dormir …
Je repensons à toute cette semaine, à tout ça : c’tanniversaire, ces fleurs gâteaux, ces deux petites bougies symboliques de ce gros paquet d’années à souffler …
Voilà c’est fait, c’est dépassé, c’est bien passé comme une lettre à la poste avant dénationalisation …
Et puis là, sur le bord de la nuit réveillée : toi !
Une envie de te toucher encore, de te bisouiller, d’entendre ton rire, ta voix …
« Non tu n’as pas changé ! » Je te le chante avec l’accent d’un clown dans un film ou à la télé … je ne me rappelle plus … Ah ! si ! peut-être Dario Moreno
J’ai des envies de faire le clown à perpétuité …
Deux inspirations contradictoires cette semaine :
1- repeindre l’inscription sur la tombe de ma sœur. Idem avec les plaques que j’ai charriées jusqu’à la maison pour les rafraîchir. En grattant les lettres en creux puis en les garnissant de doré, de blanc, en posant par ci par là des petites fleurs, je parlais avec elle mais c’était pas triste …
2- à Lyon, en passant devant une boutique pour fêtes j’ai demandé brusquement à Pierre de garer et je suis allée acheter en 5 sets la perruque rouge et le chapeau melon jaune qui accompagneront le nez rouge que Marie-Laure m’a offert. Je viens de les essayer devant la glace, j’ai ajouté le boa en plumes bleues, cadeau de Danielle … et « quelque chose » s’est profilé sur la glace. Un truc … qui s’appellera « La partie de scrabble » ou « La partie de crabe » je ne sais pas encore
Y a plus qu’à …Lettres blanches ou dorées, 7 lettres déjà tirées déjà ! 7, 70 … Tant de mots qui doivent pouvoir s’ajuster sur la nouvelle réglette à garnir …
Quel cadeau que tu sois réapparue après cinquante ans avec ce même rire, cette voix tonique et entraînante, les photos d’EN dans ton sac. Cette fille toute menue en haut de la photo de classe c’est moi ? et celle dans la rue qui marche en avant de moi, si belle, si élégante c’est toi que j’admire, que j’aime, qui me sert de phare …

A Lyon, avant-hier, mes deux petites filles de l’âge que j’avais alors. Je les regardais éberluée, si jolies, si fines, si fortes, si vivantes …
J’en reviens pas de toute cette histoire. Hier, aujourd’hui … 20 ans, 70 … un simple éclair …
Quel heureux hasard ( ?) que ces retrouvailles. Michèle, une de tes amies qui rencontre Pierre D. un de mes miens , une conversation qui fait inopinément le lien entre nous deux …
Je frissonne un peu … J’ai posé le nez rouge. Si je ne veux pas que celui d’origine se congèle je vais aller me flanquer sous la couette …
Hier, pour terminer notre prestation à l’orgue, Pierre et moi avons entonné « Quand on n’a que l’amour ». J’ai forcé la note : je me sentais si convaincue !
« Alors sans avoir rien que la force d’aimer
nous aurons dans nos mains
Amie, le monde entier ! »

2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

tu auraidû nous mettre ta photo:toi déguisée en clown

lundi, 22 septembre, 2008  
Blogger Solange a dit...

C'est vrai ça, on aurait aimé voir.

lundi, 22 septembre, 2008  

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