12 IMAGE DES FLEURS
Un jour de fête des mères, montez jusqu’au Glezin
Cueillez nos mines fraîches sur la pente des ombres
En chacune de nous laissez se regarder
les nuits belles au berceau, rudes quand vient le soir.
Car les mères, comme nous, sont souvent sans mémoires
Elles oublient les orages et préfèrent l’embellie.
Elles attendent toujours un souvenir de fête.
Qu’on ne regrette pas qu’elles aient donné le jour
et beaucoup de tendresse ! Elles ont, tout comme nous,
tenté de faire au mieux. Elles se sont promenées
Ont poussé les landaus, ont soigné les brûlures …
Parfois se sont sauvées pour ne pas être dupes
des faux serments et des pas retenus
des étreintes codifiées,
des devoirs lourdement tarifiés.
des vengeances.
Elles ont, fleurs éphémères, comme nous, espéré
qu’on pouvait amarrer le temps dans sa poitrine.
Bref ! elles ont vécu, et laissent aux enfants
le même goût des heures, de la beauté friable.
C’est déjà ça !
Sachez les regarder comme vous nous cueillez
Sans remords, sans regrets et sans autre exigence
Qu’une fois l’an elles soient les fleurs de vos consciences.
Signé, le 6 juin sur les pentes
Et les talus
Et les adrets et les ubacs
Les fleurs
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