DONNE LA LUMIERE
proposition de l'atelier d'écriture : DONNE LA LUMIERE
ou bien banalité d'une demande " donne (moi) la lumière. " Phrase remontée de l'enfance, du temps où l'électricité n'avait pas de sûreté et où s'allumaient les bougies pendant les orages.
Ou bien vague relent de bondieuserie : donne la lumière. Qui donne ? à qui ?
Or il s'agit bien de lumière à recevoir puisque c'est la nuit et que, pour échapper à sa noirceur, je me suis branchée sur une expression. N'importe laquelle, venue d'ailleurs. Tendue, donnée : fil dérisoire mais utile. Ne faisons pas la fine bouche !
(photo nocturne de Sète)
N'importe quelle lumière, d'où qu'elle vienne pourvu qu'elle réchauffe, qu'elle éclaire ! J'ai entrepris, récemment, de nuit, de rassembler tous mes textes nocturnes sur le thème de la nuit, en un cahier. Espérant sans doute que la lumière en sortirait. D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Turlututu chapeau pointu ... etc ... J'ai pioché dans l'ordinateur. Ils sont arrivés quelles que fussent les dates de production, en rangs serrés.
D'en bas, de la vallée, se diffusent les lumières de la ville. Il reste dans le ciel bleu sombre un croissant de lune. J'ai jeté un coup d'oeil au spectacle avant de m'installer, puis j'ai fermé le volet comme pour me clore et curieusement, une lumière est venue de l'intérieur. Une petite lumière rassurante. L'habitude peut-être d'aller chercher dans l'écriture le substitut à l'angoisse. De tutoyer la nuit pour la mettre de mon côté. Du bon côté des choses apprivoisées. Un travail toujours à refaire. Un bon boulot. SE donner la lumière. ME la donner.
1 commentaires:
Vu que Julie n'est pas d'accord avec mon "et pourquoi pas comment...".
Sur qu'elle doit avoir raison, mais c'était une boutade.
Faut dire que les vidéos, je ne sais pas les ouvrir, ou mon système veut pas, ou... ch'sais pas.
Alors je n'écris et ne lis que les mots, sans connaître ce que la voix, les notes et les intonations ajoutent...
Ont a tous ses insuffisances, on fait semblant de comprendre... et on passe à côté.
Que la lumière t'inonde... sans pourtant t'éblouir.
Baisers fraternels en quête de pardon
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