MON POIDS D'HIRONDELLE
« Etre sensible à son poids d’hirondelle »
Cette phrase de Bruno Ruiz dans une de ses chansons m’a touchée comme un soleil couchant derrière les peupliers. Un franc soleil.
Hirondelle je le suis. Je l’ai toujours été.
Certes comme tous les oiseaux, toutes les plantes, j’ai mes jours de deuil. Je désespère et ma respiration se fait alors courte et lente.
Mais quand vient la chanson, je peux, je sais la prendre. C’est ma part d’hirondelle.
Cette année, grâce à l’orgue de Barbarie et au carton, je peux prendre aisément le costume d’hiver. « On l’appelle l’hirondelle du faubourg » et l’hirondelle c’est moi bien sûr dans la version ancienne premièrement, puis dans celle, réajustée, pour, avec le gabian, battre des ailes aujourd’hui et à notre mesure. Ensemble. Ça marche ! On nous en redemande. Les plus âgés pour verser une larme d’attendrissement sur cette pauvre fille mourant sur son lit d’hôpital et les autres, qui ne la connaissaient pas, pour sourire au clin d’œil que nous leur lançons par-dessus l’orgue …
« car mon papa qui n’m’abandonna pas
aimait souvent au repas des vendanges … »
Ce poids de légèreté, ce petit pois de rire, comme je suis contente de le porter allègrement sur mes épaules quand il me vient. Ainsi, à Toulouse, allongée sur mon lit d’hôtel pour une petite sieste réparatrice avant de retourner au séminaire de L’APA « Ecrire le moi, aujourd’hui comment ? » je suis frôlée par un lointain écho qui cherche à se dire. Je me lève, m’étire, ouvre les rideaux. Et d’un seul coup d’un seul, dans une joie tranquille, déboule la chanson dont j’ai transcrit le texte il y a quelques jours. Le soir, à la veillée, après le spectacle préparé par le groupe toulousain, je la propulse vers un public, vers mes copains d’écriture et de Moi. Sans trop de trac, dans l’urgence d’accrocher ces minutes d’échange à mon paletot d’hirondelle. J’ose ma danse, mon vol, ma fringale … ce chant venu et traversé.
Le lendemain, juste avant de partir, de quitter, au thé final vers 5 heures, une femme en souriant me parle de la « grâce » qu’elle a ressentie en m’écoutant. Peu après, au détour d’un couloir, un jeune homme m’embrasse.
C’est tout. C’est l’automne bien sûr, dans les arbres et dans les neurones. A Toulouse, à La Loue. Chez moi et chez les autres. Mais je m’en fous !
« je m’appelle l’hirondelle de La Loue
Ta ta ta ta ta ta … D’amour
*A prévoir une version audio bientôt. Déjà les accords sont trouvés et la mélodie est fixée. Hasta luego amigos !
2 commentaires:
et les photos sont revenues! rouge et jaune et chantent ensemble avec le texte ici
On l’appelle l’hirondelle du faubourg avec de l'orgue, je le sens encore en moi, quand tu deviennes hirondelle c'est comme si tu te metamorphosais, c'est miraculeux et inoubliable!
Et oui, l'orgue de barbarie et "lui" t'accompagnent aussi d'une façon fantastique!
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