DES FILS
A Julie
une chanson bien ancienne, mon fils était tout juste né et certains gaillards de mes classes me paraissaient directement descendus de l'Olympe
Ils sont grands, ils sont beaux
et ils n'ont pas vingt ans
ce sont de grands navires
qui se balancent au vent
attendant des départs
attendant des aurores
attendant des demains
qui puissent chanter encore
Leurs jeunes dents de loups
font peur à leur mère
leur sagesse précoce
et leurs doutes amers
mais quand elles voit flotter
leur crinière dans le vent
elles sont fières de dire
"ceux-là sont nos enfants"
S'il en est quelques-uns
déjà gris avant l'âge
déjà lassés de tout
dégoûtés du voyage
demandez-vous pourquoi
dans l'amphore brisée
nous avons mis du fiel
à la place du lait
Ne leur reprochez pas
ce que vous n'avez su faire
ne dites pas trop vite
leur tour aussi viendra
nous les verrons un jour
meurtris et solitaires
bons pour la croix de guerre
ou pour la croix de bois
Poing dressé, rose au dents
ils disent Non à la guerre
qu'importe la façon
qu'importe la manière
qu'ils le disent si fort
que leurs voix résolues
balaient notre sottise
et nos espoirs perdus
Ils sont grands, ils sont beaux .... attendant des demains qui puissent chanter encore
2 commentaires:
Et si tu nous le chantais?
je sais, je sais, je demande toujours encore et encore des choses...
"qu'importe la façon
qu'importe la manière
qu'ils le disent si fort
que leurs voix résolues
balaient notre sottise
et nos espoirs perdus"
merveilleux! merveilleux!
tu vas à Lyon? ils n'ont plus eu de place pour moi...
même si dédié à Julie, je me permets de lire et d'apprécier, oh oui ... c'est un vrai moment de bonheur
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