Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

12 janvier 2006

REEL 12 On écrit


( on écrit sur les murs à l'école maternelle)

Il est temps pour moi de proclamer que toute réalité choisie donc heureuse, donc réelle, est équivalente à ce que le doigt me fait toucher, l’œil me fait voir. Cette nuit j’ouvre l’atelier d’écriture en ligne. L’inducteur cette semaine est « on écrit …»
A partir de là laisser la bride sur le cou pendant 1500 caractères.
***
On écrit, on écrit dans la nuit pour ne pas dormir ou faute de pouvoir le faire. On écrit. Qui écrit ? JE écrit, cherchant toujours à vérifier que son nombril est bien refermé sur le passé, dispos au présent, à toute aventure d'écriture.
"ON " m'a été fermement interdit par l'amie qui en détaillait les lâchetés et les incertitudes. TU écris, disait-elle, et c'est ce qui m'intéresse de toi. J'écris, je te fais lire ce que j'écris et vois-tu le nom de plume que je me redonne, que l’écriture m’attribue ? Marie L'Or. " La parole est d'argent mais l'écriture est d'or" J'étais impressionnée, subjuguée. En fait j'avais déjà commencé à écrire avant l'invitation. Ressenti la secousse tellurique quand l'écriture vous prend comme une mer et vous navigue. Vous en sortez plus dispos, plus moulu de fatigue parfois, mais à coup sûr, différent. Différente. Vous, moi, les femmes, nous : toute personne à part entière, entièrement à part dans cet acte volontaire.
On écrit pour ne pas mourir. Pour ne pas dormir.
Je vous écris d'une maison silencieuse, en pleine montagne. Dehors la lune blanche sur la neige blanche. Le silence, blanc sans doute, lui aussi. Je vous écris de ce rectangle en face de moi comme une glace. J'y vois le visage heureux de l'écrivaine qui m'appelle à écrire : ce soir, Christiane Singer "N'oublie pas les chevaux écumants du passé" Je vous écris du livre que m'a tendu mon amie Solange à Noël en m'invitant à la promenade dans le miroir.
Je vous écris du pays des femmes qui aiment leur visage la nuit.
***
Ce matin, rentrant de l’école maternelle pour organiser ma participation à « Lire, Faire lire » je suis appelée au téléphone par Marie-Laure. Demain elle viendra partager le repas de midi avec nous, repas qu’elle, la parisienne, appellera Déjeuner et moi, la dauphinoise, Dîner. Vérification faite, Julie est bien parisienne. Je n’ai plus que quelques jours pour la dévergonder.
Contaminée par Julie, j’ai déjà accroché une photo au menu.
Douceur des réalités entrecroisées. Amitié des mélanges réels et virtuels au féminin masculin

1 commentaires:

Blogger David a dit...

...et nous nous ecrivons! Et nous nous lisons!

Je suis heureux d'imaginer les promenades de deux amies dans un paysage blanc et scintillant.

jeudi, 12 janvier, 2006  

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