MOTS SYLVESTRES
Un beau matin elle décida d’apposer le sceau
Il lui fallait pourtant rêver avant que d’entreprendre
Alors elle replanta l’arbre
Se disposa à la fleur
Prépara l’étape
A l’évidence la marche avait besoin de bornes-témoins
Paysage, Voyage, tendirent leurs besaces
Reçus en bonne et due forme
Dons en espèces
Désormais le chemin était pris
Comme elle
Je l’ai revue quand elle atteignit l’autre versant
Contente de la voir passer outre, même en geignant
N’était-elle donc partie que pour mieux revenir ?
LA VIE NEUVE : ainsi s’appelait le chemin
Ainsi l’atteste le cadastre
Depuis des lustres et des lieues
(mais il fallait partir pour le savoir)
Croix de bois ! Croix de fer !
Elle n’ira pas en enfer
Chaque aubépine
Chaque églantine
L’inséparable fritillaire
Chaque instant
Bêtes et gens en place
Bords qui bordent
Murs qui murent
Pour qui ? Pour quoi ?
Un point, est-ce tout ?
Le centre enroulé sur lui-même ?
Quatre directions cardinales en jaillissent !
Pour couler : le fleuve
Pour fonder : les pierres
Pour apprendre : la terre
Pour parfaire : la saison
Aux quatre orients : le cœur et le livre
Vous qui l’accompagnez
Alleluia !
LES CHEMINS MARCHENT

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