Visage du noir
Visage du noir
Je trouve chez Maurice Blanchot
« le livre à venir » :
« … mettre à nu les
choses, nudité qui est comme celle d’un immense visage qu’on voit et qu’on ne
voit pas et qui, comme un visage, est lumière, l’absolu de la lumière,
effrayante et ravissante, familière et insaisissable, immédiatement présente et
infiniment étrangère, toujours à venir, toujours à découvrir et même à
provoquer, quoique aussi lisible que peut l’être la nudité d’un visage
humain »
et il me plait bien d’assortir
cette réflexion à une peinture de P Soulages que j’ai photographiée samedi, une
photographie c’est-à-dire une représentation de la réalité, amplifiée,
déformée, reconstituée par l’appareil et par le choix de l’angle.
Puisqu’il nous y autorise,
laisser son œuvre aller son chemin vers l’autre, moi, libres comme l’air qui
nous entoure et nous éclaire, nous
renvoie la lumière et capte la nôtre. Reflet et miroir, éclairant et éclairé.
Y voir un visage, une nudité,
un parcours « toujours à découvrir. » et, empruntant le titre de
Blanchot : un visage à venir.
Ouvert à notre immensité.
1 commentaires:
J'aimerais bien voir cette exposition. Deviner la pensée de l'auteur.
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