Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

24 avril 2012


«  La  poésie survenait
avec le rythme : un ébranlement profond qui groupait les mots dans un certain ordre, comme un courant d’eau ou de vent qui rassemble les brindilles dans un certain sens, un battement de cœur plus profond que le cœur même »

Dans le silence de la nuit
au dehors la lune éclaire
un oiseau pépie doucement
Le matin vient
Une petite voix têtue comme l’oiseau
ténue, têtue, éperdue comme l’oiseau
doucement parle, tend vers la nuit la corde à linge pour y accrocher quelques mots
Une corde à sauter entre le ciel et la terre, le jour et la nuit

Je photographie la rose donnée par Jackie
la belle rose horticole
la belle rose d’amitié
soudaine, volubile, offerte
mêlée au forsythia du printemps
Elle s’est posée dans le vase
Je la regarde, je la photographie, belle parmi les belles
fleur, mot, instant clos sur le cœur.
La petite voix de Marie Noël continue à bouger dans l’immobilité et le silence
à dire le bruit et la douleur
à s’enrouler de mots jusqu’à chanter
la gorge serrée dans la corde
«  Toute ma vie, dit-elle, n’aura été qu’un combat entre la lucidité et l’amour »
et je la remercie, comme la rose, d’arrêter
au bord du jour,
avec l’oiseau,
ce combat.

1 commentaires:

Blogger Solange a dit...

Un magnifique bouquet.Ici les fleurs tardent à venir, aujourd'hui il fait froid, il pleut et grêle par moment.

mardi, 24 avril, 2012  

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil