Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

16 novembre 2010

BàB 4 et fin


Cette boîte est à moi.

Tant de travail Maman ! Et tant d’enfants pour aboutir à cette solitude. Je hurle de détresse et je prends mes jambes à mon cou. Écrire est une invention diabolique pour me perdre. Irrémédiablement perdue si tu ne m’accompagnes plus.
Mais non ! Je le sais bien. Je vis déjà sans toi et hors des cercles pourtant précis et méthodiques que tu avais tracés pour me garder. Je vivrai sans ta voix, sans ta caresse, sans tes rudesses dans un monde que tu ne connais déjà plus mais que je m’accoutume depuis quelques années à comprendre pour ne plus avoir peur.
Tiens ! Je pense à quelque chose, j’ai une idée ! Je sais bien qu’elle est stupide, que je ne la suivrai pas parce qu’ils seront tous là à regarder et que j’aurais peur de te fâcher malgré tes yeux obstinément fermés dans la boîte de chêne. Dans des moments pareils on doit faire ce qui s'est toujours fait, il n’y a pas de raison que ça change.
Je ne la suivrai pas cette idée stupide, indécente, mais aujourd’hui, en secret, permets que je la caresse doucement ...
Au lieu de la croix d’eau bénite, au lieu de la poignée de terre, je verse la boîte à boutons. Garde-les bien maman !
Sait-on jamais ? Ça peut encore servir ...

1 commentaires:

Anonymous gazou a dit...

bien sûr ! ça peut encore servir !
Combien de fois je l'ai entendue cette phrase!

mardi, 16 novembre, 2010  

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