IL OUVRIT LES VOLETS
atelier d'écriture ...
Il ouvrit les volets. Il était bien temps qu'il les ouvre. Allait-il rester éternellement clos derrière la planche à claire-voie. Tapi derrière à guetter la vie qui passerait sur le chemin. Moi qui passerais sur le chemin pour m'en aller aux violettes, aux violons ? Aurait-il le courage d'appeler ? « Coucou dirait-il c'est moi ! Veux-tu que je t'accompagne où que tu ailles ? Veux-tu que nous reprenions la causette interrompue depuis quarante ans ? Comme ça ... pour rire, à notre pas, à notre envie. Plus de méfiance. Plus de rancoeur ! Plus de mauvais souvenirs remâchés." Tu te rappelles - dirait-il encore ... peut-être ... - je repeignais les volets quand tu es passée avec ton troupeau. C'est toi qui m'as hélé. Tu as chanté, je m'en souviens " Peintre en bâtiments, c'est un métier des plus marrant! " Comme tu étais marrante à l'époque ! et j'ai interrompu le pinceau sur les volets. Verts comme aujourd'hui, toujours le même vert pimpant comme du temps de mon grand-père. Tu te rappelles mon grand-père ? "
"- Bien sûr ! c'est lui qui t'a tiré de tes hésitations "Voyons ! fais rentrer G ! tu ne vas pas la laisser sur le chemin comme une vieille chaussette! » et je suis entrée dans la belle maison et j'ai repeint souvent les volets.
Mais les volets restèrent irrémédiablement fermés avec des tringles, des vis, des doublures métalliques
soit disant à cause des voleurs.
Quand je passe sur le chemin pour m'en aller aux violettes, aux violons
… je repense parfois à la vieille chaussette.
1 commentaires:
C'est très beau!
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