Mots et couleurs

textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles

29 janvier 2012

le pou de Turlendu 1-


Le pou de Turlendu
Ce dimanche mes petits, c’est l’histoire du pou de Turlendu que j’ai envie de vous raconter.
Ça m’a pris cette nuit pendant que je songeais dans le noir sans dormir.
Je me suis dit que je vous y dirai ce qui me passait par la tête et ça m’a calmé. Après j’ai bien dormi.
Parce que cette histoire des Autrefois ça fait longtemps qu’elle me tracasse.
Voilà !
C’est l’HISTOIRE DE TURLENDU

Parenthèse : pourquoi il s’appelait pas comme nous, les Achard, les Herbin, les Blanc … enfin tous ceux qui sont gravés sur le monument aux morts … Turlendu : sûrement un sobriquet comme on avait tous dans le temps. Le douanier et sa femme la douanière, le zouave et sa femme la zouavette, ou même Grand Con qui avait pas trouvé de femme avec un nom pareil.
Mais Turlendu ? d’où ça pouvait bien venir et pourquoi ça lui était resté collé à la peau tant qu’on avait oublié son vrai nom, même le maître à l’école : « Turlendu : tu ne sais pas tes tables, tu seras puni à la récréation jusqu’à ce que tu me récites la table de 2 »
( Je me rappelle bien de ce maître le Père Eyraud, qui nous donnait de ces tornioles mais qui nous faisait tous réussir au certificat avec le NE placé au bon endroit, les participes passés et tout et tout … Sauf Turlendu qui savait tout juste écrire son nom)
Il s’en moquait bien d’être en retenue ou au piquet dans un coin Turlendu !
Turlendu déjà à l’école il était pas comme les autres. Un peu couflaret, un peu comment dire ? « m’as-tu vu », orgueilleux quoi. Il ne rêvait que de nous caquer du poivre pour s’en aller à la ville. Oh pas méchant pour un sou mais pour un pou vous allez voir !

Donc du temps de l’école avec nous, Turlendu jouait pas ni à barre, ni aux billes, ni avec les filles, ni à glisser sur les fossés gelés. Il était toujours tout seul à discuter avec son pou, à le dresser … à faire des projets de devenir célèbre dans un cirque … célèbre et Riche.
Parce que chez nous on était de la campagne et riche, ni plus ni moins … on travaillait les terres, on soignait nos bêtes, on mangeait quasiment à sa faim. Même que le dimanche on avait droit au bouilli avec des carottes. C’est dire qu’on était pas malheureux tant qu’il n’y avait pas la guerre ou la sècheresse.
Et puis, de l’école, Turlendu est retourné dans la maison des parents qui n’étaient plus là et on s’est pas trop occupé de ce qu’il faisait de ses journées. On avait ben assez à faire chez nous. De temps en temps il nous donnait un coup de main mais attention toujours pour des sous ou la soupe !
Mais voilà mais pas que les autorités font savoir à tous et à chacun qu’il fallait déclarer à la préfecture SON CHEPTEL. Qui ses vaches, qui ses moutons, qui ses chèvres …
On se débrouille pour aller porter ça au maire qui fait suivre …
Mais ce Turlendu couflaret décide d’aller lui-même à Grenoble pour déclarer son Pou

1 commentaires:

Blogger Solange a dit...

Il était chanceux de n'en avoir qu'un seul.

lundi, 30 janvier, 2012  

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil